016 - Mardi 17 Novembre
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On se retrouve dans la gare, dans une grande pièce avec une cheminée immense. Un grand tronc d’arbre est en train de brûler et Brigitte, le regard perdu dans les flammes, pense toute haute :
- Pourquoi moi ?
- Tu as commencé à changer l’Humanité avec ton brisim.
- Brisim. Brigitte et Simone. C’est elle qui a porté le premier, un garçon en plus, Boris. Après je suis allé jouer avec Izzy que je n’avais jamais vraiment réussie à quitter à l’époque. Je me demande parfois si on n’est pas encore ensemble d’ailleurs. Ça a donné Sabine, que j’ai portée. Greta aurait du choisir Simone pour son Pôle Sud, elle est plus charismatique avec tous ses tatouages.
- C’est peut-être le cas dans un univers parallèle où Boris reprend le flambeau de Vivien et dirige la guerre contre l’Est. Il faudra demander à Adé si il n’y a pas une annexe apocryphe dans ce genre. La Paix est tellement fragile. Si on n’était pas noyées d’Amour, la civilisation serait autre. Pas mal comme phrase, je retiens pour la prochaine Messe.
- Paloma, ne me laisse pas entrer en tentation de tout arrêter, de me désengager de ce Pôle Sud et de laisser les forces du mal prendre le pouvoir.
- Brigitte, tu n’es que tentation et quand tu t’engages c’est pour la vie. C’est pour ça que Izzy est toujours dans ton cœur, que Graham le sera toujours aussi je pense, non ? Et Simone ?
- Elle a été une passion flash avec la puissance de toute une éternité d’Amour. Elle fait partie de mon histoire, pour toujours et à jamais.
C’est la sentence clef de notre petit jeu. Je me jette sur elle pour lui faire un gros bisou et je réplique :
- Pour l’Amour et pour la Paix.
- Heureusement que tu es là Paloma. Heureusement qu’on s’a, en dehors de nos compagnes. Nous on est, normales, non ?
- Je ne crois pas non, on est juste un peu plus… locales.
On s’appuie l’une contre l’autre, front contre front. On respire le même air, on aspire à la même ère. Le jour tombe et les flammes nous éclairent et nous réchauffent, une chaleur rassurante qui nous enveloppe ensemble. On ferme les yeux et on s’embrasse, on ne craint rien, on est juste amies.
- Paloma, tu as un goût de fruit défendu, bien mûr et bien juteux, prête à se faire croquer par la méchante gourou du pôle à l’envers, le pôle à moi.
On se sent en sécurité l’une contre l’autre dans la pénombre où personne ne peut nous voir nous aimer à l’abri du visible et de l’Invisible.
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