044 - Mardi 15 Décembre
Je retourne le voir à l’Agence. On se retrouve dans le Paradis Intérieur, le parc aménagé au centre des bâtiments opérationnels.
- Je me demande ce que ça ferait si on le faisait maintenant qu’on sait.
- Ma compagne ne serait pas d’accord. Tu as de la chance qu’elle soit coincée dans sa station de l’autre côté de la planète.
- Tant pis. Mais je suis plus qu’avant maintenant, pour toi. Il n’y a pas qu’Antoine, je suis ta sœur, jumelle en plus. On a grandi en même temps dans le même ventre. Ta compagne ne sera jamais aussi proche de toi que moi. Mais ça peut changer, elle ne me connaît pas encore.
- Si, c’est Gigi.
- Quoi ? La grande blonde large d’épaule aux cheveux courts ?
- Mais c’est la meilleur de toutes, de sa bouche à gorge en passant par sa langue, un festival de pressions et d’aspirations. C’est pour ça qu’elle faisait toutes ces expériences en altitude.
- Je n’ai pas vu son nom dans le registre des missions à l’Agence.
- Elle est pas dans l’espace. Elle est au fond de l’océan, sous l’eau, au contact de la planète pour ne pas subir la courbure de l’espace temps.
- La spécialiste de la pression. Je vais la lui mettre et à toi aussi.
Je mets ma main dans son pantalon pour vérifier l’état de la bête. Et quelques minutes plus tard je me retrouve à plat ventre sur le lit de sa cabine, nue, il me recouvre comme une couverture et il se soulage en moi. Je n’ai jamais aimé ça, il le sait mais je le laisse faire, il a besoin de me dominer, de reprendre possession de son bien. Il est content et je suis triste. Il s’en rend compte alors il me prend dans ses bras pour me donner toute l’affection dont j’ai besoin. Là, c’est beaucoup mieux. Je ressens les choses encore plus fort qu’avant et lui aussi, vu sa tête. Quand on remonte à la surface, je lui fais une proposition.
- Je vais me trouver un emploi fictif à l’Agence. Pour qu’on se revoit. Tous les mardis. Pour faire le point. Et un câlin.
Et je le laisse gueumer dans nos fluides. Mon agenda se remplit ainsi, de luxure, la bonne parole à transmettre sous prétexte d’amour et de paix. C’est la fin d’une civilisation et c’est le début d’une autre, avec d’autres repères et le danger du savoir et de l’histoire. Comme dans cette bibliothèque de mon bureau au Couvent. Que des livres de la Terre disparue, la planète 3 et son Humanité 3. Sans l’interface hybride, on ne peut rien chercher ou trouver de manière automatique. Je fais appel à l’assistante virtuelle :
- Eva, command system. Format B two points. Enter.
Annotations