065 - Mardi 5 Janvier
Solène, ex-haute fonctionnaire de la Mairie de Laguna City, remplacée par sa fille Maëlle, joue au golf à Laguna Beach.
- Ici c’est plus facile. On peut taper moins fort que sur Terre. J’ai perdu en précision. Je n’atteins plus mon but, jamais. Rien ne rentre dans le trou. Je suis en mode échec.
- Je connais ça, c’est l’histoire de ma vie. Mais tu n’es plus seulement la fille de ta mère, la femme du Pape, ou la mère de ta fille, la femme du Pôle Sud. Tu es aussi, et surtout, ma cousine. On a la même grand-mère, Aline.
- Je suis la cousine de l’élue ? Oui ! Ça c’est du C.V.
- Et en tant que cousine tu as un rôle à jouer. Un bon rôle. Pour l’instant, tu n’es que la belle-fille du Pape. Est-ce que tu as tous tes sacrements ?
- Ils sont plus celtiques qu’autre chose. J’ai grandi en Bretagne. Mais on s’en fout du passé et on s’en fout de l’avenir aussi.
Pour terminer la conversation, elle se remet en place pour son swing. Elle frappe et la balle vole dans les airs pour retomber directement dans le trou. Tout vient de changer à présent. Elle me regarde et conclue :
- D’accord. Qu’est ce que je dois faire déjà ?
Je lui souris et je la prends par la main pour l’amener loin d’ici, vers son destin. Au Couvent. Mais pas pour lui faire porter le voile.
- Administratrice civile. Tu as les diplômes et les compétences. Tu as déjà fait tes preuves à la Mairie de la City. Ici, tu deviens la numéro 3, après Sœur Océane et moi. Ta mission est de défendre les intérêts du Couvent face aux autres institutions, même religieuses comme les Ordres, tous les Ordres, mais pas le Vatican qui garde son autorité sur nous.
Je la remet à sa place dans sa hiérarchie naturelle. Entre sa mère et sa fille.
- Je signe où ?
- On peut sceller notre accord de différentes façons.
Je m’approche d’elle, tout près, mais rien ne se passe. Elle est fermée, elle est loin de tout ça. Alors j’attends. Elle finit par se détendre, fermer les yeux et sentir, ressentir ma main qui plonge dans sa culotte et qui explore son anatomie de terrienne avec doigté. Je tourne de plus en plus fort et de plus en plus vite jusqu’à lui en faire perdre son équilibre. Et puis je vérifie son intérieur. La voie est libre alors je le chauffe et je le lubrifie pour lui introduire son minibri. Maintenant il faut le mettre en route alors je commence à l’embrasser sur tout son visage en lui malaxant la poitrine et quand ma langue trouve la sienne, nos corps se mettent à vibrer, connexion.
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