219 - tentation
Les jours passent comme au ralenti, sous le soleil, il n’y a rien à faire à part les tâches ménagères, je les adore, elles me lavent l’esprit et m’occupent le corps et on les fait toutes ensemble dans un acte social, familial et au milieu de tout ça des regards se croisent, ils en disent long sur les désirs des unes et des autres, Lily et Eli, Jessie et moi, parmi les 4 couples en vacances dans la maison 48 de Laguna Beach à faire et à vivre des choses simples. Lily n’a pas envie de rentrer chez elle. Elle a installé un studio au sous-sol pour son émission de radio la nuit. Et un autre dans la vigie du toit pour prendre de la hauteur et avoir une vraie vue de la nuit.
- Il y a un phare plus loin au niveau de la 51. Tu devrais t’installer au sommet et le mettre en route pendant ton émission, que tout le monde puisse te repérer visuellement aussi.
- Avec Eli je ne fais rien de mal. Juste quelques câlins un peu appuyés. Mais ça ne lui suffit pas. Et j’avoue que, à moi non plus. Un jour ou l’autre, ça va aller plus loin, si il a envie, je le laisserai passer, par derrière, j’adore ça, me sentir dominée, être son territoire, lui appartenir, le soulager entre mes fesses avec ses mains appuyées sur mes seins. Je te laisse, il faut que j’aille le voir, tout de suite, il est peut-être disposé à ça, ça nous fera du bien. Merci Paloma, de m’écouter.
Elle me fait un bisou sur la bouche et elle fonce. Il ne sait pas ce qu’il perd, William, à être absent pour travailler sur des projets architecturaux qui ne se feront jamais. Il a perdu la bouche de Lily et il ne lui reste bientôt plus que son ventre. Au brunch je vois tout de suite qu’ils se sont consommés. Et à l’heure de la sieste ils vont ensemble ranger l’abri de jardin, entre autres. Et Jules dans tout ça ? Elle remplit ses pages blanches dans la bibliothèque où elle s’est installée un bureau.
- Je vois bien, je sens bien qu’il pense à elle quand il est en moi. Du moment que je l’ai dans mon lit pour me tenir chaud, ça me va. Et William, je l’ai aperçue hier quand j’ai du aller à Westech pour ma prépa, il avait l’air bien occupé, avec une de ses jolies stagiaires.
Alors quand je croise Jessie à l’heure où on jouait aux échecs à l’ombre de la maison, je n’arrive plus à éviter son regard, je le soutiens même. Elle ouvre la bouche, pas pour parler, juste pour avoir un peu plus d’air pour alimenter son excitation, et la mienne, par la même.
- Jessie onnpeut pas. Mary le verra tout de suite à la prochaine séance devant le miroir, avec moi et avec toi aussi. Je veux pas perdre son amour.
- D’accord Paloma. Je me contenterai juste d’un peu de lait.
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