227 - larmes

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  • Ce n’était pas qu’une pulsion. Tu as approché les Chevaliers de l’Apocalypse d’un peu trop près. Tu as été hypnotisée, programmée pour le faire le jour où ce serait possible. Mais les forces telluriques sont toujours là. Il suffit juste de faire attention maintenant.
  • Super ! Au moins il nous reste une bonne chose : on va toutes mourir jeune. J’ai vu les archives de la Terre, c’est vraiment moche la vieillesse.

Elle me laisse me reposer. Je suis bien là. Bien au chaud dans mon lit. Seule. Tranquille. À regarder le plafond. Zéro défaut. Aucune trace. Étrange. Toc toc. Mary vient me remettre un oreiller.

  • Tu as de la visite. Tu ne répondais pas à ton mono alors elle est venue en personne. Mais quand elle a appris… elle souhaite repartir. Brigitte.
  • Pitié. Pas elle. Pas maintenant. Mais si elle est là, c’est que ça doit être important. Et je ne suis pas encore libérée de toutes mes fonctions occultes. Alors d’accord. Attends. Je vais me lever. Je dois l’affronter au même niveau.

Je me check devant le miroir. J’ai l’air forte. Je vais la recevoir à la bibliothèque. En l’attendant, je regarde le bureau de Jules, étrangement vide et celui de Mary, étrangement plein. Je trouve tout étrange, je ne pense pas que ce soit le bon moment pour affronter Brigitte. Trop tard, elle est là. Elle va pour me dire bonjour mais je la serre dans mes bras et je pleure.

  • Pardon, pardon. Pour mon départ. Pour Isa. Pour tout.

Elle me serre fort aussi et commence à sangloter. On pleure comme ça, un moment, l’une dans l’autre. Et puis on se calme, on s’essuie le visage et on se pose, le regard dans le vide, à faire le point.

  • Alors Bri, c’est la fin du monde ?
  • Oui, non, je ne sais plus pourquoi je suis venue te voir, laisse-moi me concentrer, je cherche. Ah oui, voilà, je simplifie. Ma question est la suivante : ta position, quel est ton camp, je crois qu’on a besoin de savoir pour trancher je ne sais quelle stratégie. Ça avait l’air important sur le moment mais ça me paraît tellement désuet maintenant. Je suis troublée.
  • Les temps sont troubles. Mais ma position est claire. Je suis du côté de Clémence, de la Reine ou de la Royauté, quelle qu’elle soit même si a changé depuis. C’est ma position. Royale.
  • Bien. Un point de plus pour elle. Tu es encore une référence spirituelle et tu comptes, beaucoup. Voilà qui va simplifier les choses, les éclaircir. Je suis rassurée. Dans le cas contraire ça aurait été chaotique. Moi je suis dans l’autre camp, enfin presque, j’ai Isa qui fait liaison heureusement.
  • Je ne sais pas Bri, mais je te souhaite bon courage, et bonne chance.

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