232 - diplomatie
Après l’Opéra, la Cathédrale Sainte-Claire. En tant que Princesses, on fait presque partie de la famille royale, alors on a certaines obligations. Mais ça fait du bien de revoir la grande Kate, même en Clarisse Principale XVII. Elle est bien loin de son Hôpital, elle est bien loin de l’Ouest. Un peu plus et elle se retrouvait dans l’autre camp, en plus elle est une Russell. Comme quoi, tout est une histoire de timing.
- Je croyais que la cathédrale royale était Votre-Dame en Principauté, c’est là-bas que Victoria a beaucoup travaillé pour la Couronne avant.
- Justement. Votre-Dame est occupée par l’autre camp. Même le Vatican n’a plus nulle part où prier.
- Ça tombe bien, même François ne croit pas en Dieu.
- Ici on a pas besoin de croire en quoi que ce soit, on l’a devant nous. Qu’est ce qu’elle est belle ! Et Spencer il est où ?
- Dans son slip.
Et on pouffe de rire, discrètement. Heureusement qu’on est couvertes par les chants, très beaux d’ailleurs, avec l’orgue, je reconnais Marwah à son style, spectaculaire. Après la Messe, Clémence va à la Mairie voir Rachelle, je suis conviée pour une mission diplomatique à l’Ouest.
- Paloma, tu vas gérer la paix avec Carla.
- La mairesse de Laguna City ?
- Entre autre. Elle est surtout la personnalité politique la plus qualifiée de l’Ouest. Elle t’expliquera tout sur place.
Me voilà en navette noire, diplomatique, direction Laguna City Hall, où il y a une Carla Party comme si ne rien n’était. Je me souviens de cette grande brune aux cheveux longs, on s’est croisée sur les événements de Laguna Beach, elle en était la mairesse, j’en étais l’institutrice.
- Je me souviens de toi aussi. À l’époque, je ne savais pas que tu étais ma nièce. Je suis ta tante, par Aline. Mais je suis surtout la fille d’Alice. Elles m’ont eu avant de fusionner.
- Carla, tante Carla, je ne me définie plus par rapport à cette époque où j’étais sous l’emprise de l’Invisible et où ma mère est née par la magie du lait d’Aline aussi, sur Terre. Mais ici les choses ont l’air de mieux tourner. Même maintenant. C’est un conflit doux, sans violence ni arme.
- Et dans son âme aussi. L’impérialisme de la royauté est une bonne chose, ça a réveillé les communautés et tout va s’équilibrer gentiment, en harmonie, ça remet les choses au point. Voilà un traité. On vous rend Votre-Dame contre des revendications politique légitimes.
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