Chapitre 4 : Une vision angélique.
Pour ce chapitre je vous propose deux musiques, une corresondant plus au début et l'autre correspondant plus à la fin du chapitre.
Inside my head de D-Block & S-te-Fan.
Falling de Rival.
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Après plusieurs heures de lancer de ballon, de plongeons et tentatives de noyade en tout genre. Nous sommes tous les quatre installés sur nos serviettes à attendre que le soleil se couche. Ce spectacle est toujours grandiose : l’horizon se nappe de milles et une couleurs et en quelques instants le soleil qui nous a éclairé toute la journée semble disparaître au loin, en laissant à la surface de l’eau cette couleur orangée, pendant quelques minutes. -N’empêche ça peut être super romantique comme endroit-
====PDV Lucas ====
Le soleil finit son ultime course de la journée et disparait jusqu’au lendemain, mais sa puissante lumière ne se tarit pas pour autant ce qui me permets de contempler mon meilleur ami : Arthur… « Ah Arthur comment fais-tu pour être aussi beau ? Malheureusement tu ne m’es à jamais inaccessible mon ami. » Au vu des nombreuses copines qu’il a pu avoir, il ne peut qu’être hétéro, mais il n’a jamais réussi à garder une relation stable ce qui malgré tout me procure un semblant d’espoir dans mon cœur meurtri… Mais je ne peux blâmer pour autant les filles qui tombent sous son charme ; comment il peut en être autrement après tout. Je me souviens encore du jour où j’ai compris que j’étais différent et surtout que je l’aimais.
C’était un jour d’hiver il commençait comme tous les précédents mais lorsque j’ai aperçu au loin Arthur qui s’est retourné vers moi avec un sourire éclatant, son écharpe et ses cheveux au vent, j’ai compris que ce jour allez rester à jamais graver dans ma mémoire. Du haut de mes 15 ans, je fus littéralement subjugué par tant de beauté dans un seul homme : ses cheveux d’un blond étincelant reflétant à merveille chaque rayon du soleil, ses yeux d’un bleu intense dans lesquels je me suis perdu sans jamais me retrouver et pour donner encore plus de splendeur à cet être d’exception ses quelques taches de rousseur qui me semblait parfaire son visage, lui donnant un air candide et innocent… A ce moment j’ai réellement eu l’impression de voir un ange tombé du ciel pour conquérir le cœur des hommes.
Cette vision angélique se confirme à nouveau. Durant ce cours instant où la lumière du soleil commence à disparaître, la couleur orangée du ciel se reflète dans ses yeux en un patchwork multicolore tout bonnement merveilleux.
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Avant que la nuit ne tombe nous passons acheter de quoi faire des spaghettis à la bolognaise au Super U du coin, et rentrons au mobil home. La soirée se passe tranquillement étant bien tous fatigué par le voyage et ce petit passage à la plage nous rentrons rapidement chacun dans notre chambre. Enfin les deux jumeaux vont dans la leurs tout en se chamaillant pour savoir qui va dans le lit du haut… Ils n’arrêteront jamais ces deux-là. Arthur et moi rejoignons la chambre et le lit que nous partagerons cette nuit. Alors qu’il enlève ses vêtements pour être vêtu, d’un simple boxer je ne peux m’empêcher d’observer son corps harmonieux et détailler quelques secondes son anatomie centrale qui me semble bien généreuse. Je me dévêtis également, mais je pénètre très rapidement sous la couette afin de ne pas montrer à mon camarade l'effet qu'il produit à mon entrejambe.
Arthur rejoint également la chaleur de cette couette que nous partageons. Même si nous avons dormi ensemble un nombre incalculable de fois, cette sensation procurée par la chaleur de son corps près du mien, devient à la fois étrange et extrêmement agréable. Alors que la nuit commence à nous bercer doucement Arthur décide de discuter un peu :
— Lucas, tu dors ?
— Euh non pas encore.
— On peut discuter un peu si tu veux ?
— Euh… oui pourquoi pas. Tu voudrais discuter de quoi ?
— Tu sais, ce qu’il s’est passé dans la voiture tout à l’heure ? reprend-t-il, Tu es sûr de ne pas vouloir m’en parler…
— Euh… Je ne sais pas trop Arthur, je crains que … ça brise quelque chose. Réponds-je pris de panique.
— Tu crois vraiment que notre amitié peut se briser Lucas ?
— Je ne sais pas…
— T’es gay c’est ça ?
Je suis pris d’un énorme malaise lorsqu’il annonce ça… Ca y’est, il va m’en vouloir, ne plus me parler, me prendre pour quelqu’un de différent et pire encore me rejeter… Comment je vais pouvoir vivre sans lui … Je prends malgré tout le peu de courage qu’il me reste pour lui demander avec une grande détresse dans la voix :
— Hein ? Euh… comment, enfin pourquoi tu dis ça !
— Eh bien, j’avais regardé la traduction des paroles de Same Love et j’ai vu que ça parlait de ça, donc en faisant le rapprochement je me suis dit que peut-être tu l’étais et puis aussi la gêne face aux questions des jumeaux par rapports aux filles et tout. Du coup c’est ça Lucas ?
— Euh… oui. Répons-je timidement.
— Bah c’est trop cool ! Enfin je suis content pour toi mon petit Lulu !
— Ah ouais. Mais euh… ça ne te dérange pas.
— Non… Enfin je ne pense pas.
— Merci… Arthur vraiment, dit-je en pleurant légèrement.
Alors que je pleure de soulagement, Arthur s’approche doucement et place ses bras autour de mon corps, m’étreignant de sa douce chaleur. J’ai l’impression de rêver d’être sur un petit nuage, je veux que ce moment dur éternellement. Alors qu’il me répète de ne plus pleurer et qu’il sera toujours là pour moi, je fini par m’endormir à ses côtés, collés à son corps si doux pris dans son étreinte chaleureuse.
Durant la nuit je me réveille en sursaut, je tâtonne de ma main, mais ne retrouve pas Arthur. Ca y’est il est parti pour toujours… trop gêné de dormir à côté d’un PD… pensé-je. Qu’est-ce que j’espérais moi aussi… Son acceptation de tout à l’heure n’était que du vent… En réalité il me rejette comment il peut en être autrement. Après tout… Je ne suis pas comme eux… Un PD, un paria, un monstre … Toutes les larmes de mon corps sont en train de sortir… Je veux mourir… celui que j’aime plus que tout au monde me rejette et me déteste, je n’ai aucune raison de continuer à vivre, de toute façon je ne le pourrais pas sans lui… Je sors de la chambre et vois qu’Arthur est en train de dormir sur le canapé… Il ne voulait plus dormir à côté du PD que je suis c’est évident…
Je quitte le mobil home et cours encore et encore, en direction de ma fin… Je réfléchis à comment mettre un terme à cette vie de souffrance : Me jeter sous les pneus d’une voiture ? Aller me noyer dans l’océan ?
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