Pour ce chapitre je vous propose Sanctis de Worakls.

Entre épique et électro cette musique vous transportera dans votre lecture, comme la bande originale d'un bon film.

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PDV Arthur :

Malgré une nuit plus qu’agitée, nous nous levons dès que le soleil montre ses premiers rayons.Ce sont les joies du camping, les rayons de l'astre du jour qui viennent chauffer la tente et la toile qui provoque un effet de serre engendrant une chaleur insoutenable. Rien de tel pour se réveiller à l’heure ! Mais après avoir enchaîné plusieurs nuits blanches, la fatigue commence à être bien présente et le réveil se fait difficilement. Je ne serais pas contre une ou deux heures de plus. Lucas m’agite doucement pour me sortir de ma somnolence matinale, je l’attrape et le ramène contre moi pour l’embrasser avec passion. Y’a pas à dire je l’aime !

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Le petit déjeuner que nous dégustons dans l’établissement prévu à cet effet au sein de notre camping, et surtout le café qui l’accompagne fini de tous nous réveiller. Nous sommes fins prêts pour partir visiter Biarritz et ses alentours.

Notre escapade dans le Pays basque commence par une petite virée sur les bords de l’Atlantique, direction Biarritz. Sur le chemin nous pouvons observer le majestueux Château d’Ilbarritz. Cette merveille architecturale trône sur la colline de Handia surplombant ainsi l’océan ce qui offre un paysage des plus grandioses. Après plusieurs minutes à chercher une place, nous pouvons enfin profiter d’une petite balade dans les rues de cette ville bien atypique.

Après une journée remplie de visite diverses et variées, passant de la Cité de l'océan et l'aquarium au musée Asiatica d'art orientale, nous sommes installés au bord du port. Nous contemplons les immenses voiliers et autres bateaux de pêches et de plaisance, tout en dégustant une savoureuse glace.

Deux hommes qui se tiennent la main, passent devant nous, l'envie de faire de même avec Lucas me prend alors, mais elle part aussi vite qu'elle est arrivée lorsque Liam, s'écrit :

— Regardez les gars, y'a deux pédales qui se tiennent la main !

J'ai soudain une envie folle de m'enterrer le plus profondément possible dans le seul but de m'effacer totalement. Je dois surement prendre une teinte rouge tomate et il en est de même pour Lucas juste à côté de moi. Arsène qui semble avoir remarqué notre gêne, continue :

— Ouais, ils ont l'air heureux ! Ça doit faire du bien de s'assumer comme ça.

— Hein ? Mais qu'est-ce que tu racontes, c'est juste dégueu ! Intervient son frère.

— Tu aimerais bien tenir la main d'une fille dans la rue non ?

— Ouais, mais c'est pas pareil là ce sont deux mecs c'est étrange quand même.

— Ça n'a rien d'étranges au contraire, tu sais ce sont deux personnes qui s'aiment après on s'en fou.

Plus Liam et Arsène débatte sur la question plus j'ai l'impression que tout ce que dit Arsène nous est destiné à Lucas et moi, pour qu'on fasse notre coming-out que l'on avoue notre relation. Mais rien que le fait d’admettre une part d’homosexualité en moi, me paraît impossible et mettre des mots sur ce que je ressens me semble peine perdue. Je me focalise alors pleinement sur la dégustation de ma glace qui me paraît d’un coup, réellement merveilleuse.

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Le voyage continue d'abord vers Biscarrosse puis nous faisons étape à Royan et Acre puis une semaine plus tard nous prenons la route vers l’Île d’Oléron ! Durant les quelques jours qui se sont écoulés, j'ai eu l'impression qu'Arsène nous observait régulièrement afin de voir chez nous la moindre faille qui trahirait notre secret. Arriver dans la petite commune de Ronce-les-Bains nous faisons halte dans un restaurant, avant de partir rejoindre l’île qui est à une trentaine de minutes.

Alors que nous attendons patiemment notre commande et que Liam décide d’aller au toilette, Arsène choisi ce moment d’intimité pour nous demander :

— Les gars, je peux vous demander un truc tant que mon frère n’est pas là ?

— Euh… oui, réponds-je intégré.

— Vous êtes gay ? Enfin vous sortez ensemble non ?

Cette question me fait perdre tous mes moyens, je panique et tente de capter le regard de Lucas pour me réconforter, ou trouver une réponse je ne sais pas trop. Il semble tout autant perdu que moi et ne pas avoir la réponse tant cherchée. Pourtant la réponse est évidente : « Oui ! » Mais pourquoi me parait-elle si difficile à admettre ? Est-ce que je suis vraiment gay ? J’aime Lucas mais c’est tout nouveau pour moi, cela ne m’était jamais arrivé avant… Mais Lucas à une place tellement importante dans ma vie. Ça veut forcément signifier quelque chose … Alors que les questions sans réponses s’enchainent dans ma tête Arsène réitère sa question en précisant :

— Vous savez les gars, je n’ai rien contre ça ! Enfin le fait que vous vous aimiez ne me dérange pas. Je suis votre meilleur ami alors j’aimerais juste savoir. C’est tout !

— Oui, on sort ensemble … réponds finalement Lucas.

—Merci de me faire confiance les gars ! Ne vous en faites pas je suis de votre côté ! Un allié c'est comme ça qu'on dit non ?

—Euh… je ne sais pas je n’y connais rien. Je viens à peine de découvrir que j'étais peut-être bi… alors de là à connaître les termes et tout. Réponds-je peu confiant.

—Oui c'est ça le terme ! Et ça fait plaisir de pouvoir compter sur toi. Reprends Lucas plein d'assurance. Surtout que ton frère ne semble pas aussi tolérant je me trompe ?

—Ouais, je ne sais pas trop. On n'a jamais vraiment parlé de ça dans la famille. Mais il est juste un peu con, ce n’est pas nouveau ça ! lance-t-il en rigolant. Je ne pense pas que ses propos soient là pour être blessant. Et je lui en toucherais un mot si vous voulez.

—Ouais, on veut bien ! Parce que depuis une semaine, j’ai qu’une envie c’est de pouvoir prendre la main d’Arthur quand je le souhaite.

—Je comprends bien ! En tout cas, moi je suis de votre côté et je pense que vous formez un beau couple tout les deux. Mais bon, Liam semble avoir fini sa grosse commission et le serveur ne devrait pas tarder à nous amener nos repas. Je vous tiens au jus dès que j’ai pu toucher un mot de ça avec lui.

Nous remercions Arsène, avant que Liam revienne vers nous en déclarant qu’il a pris plus de temps que prévu, à cause d’une jolie « meuf » avec qui il a discutait un moment. Discrètement, je saisis la main de Lucas en dessous de la table. Je suis heureux de voir en Arsène un allié, quelqu’un qui pourra nous protéger en cas de problème. Même si en termes de self défense je ne suis pas à plaindre, les coups portés à Ilan peuvent en témoigner.

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Notre repas se termine dans une euphorie générale qui caractérise notre petite bande, et nous faisons route vers le prochain camping situé dans le sud de l’île d’Oléron. St Tro Park, un camping 4 étoiles avec divers services en plein cœur d’une forêt et situé non loin de plage, il comporte même un espace balnéaire pour des « vacances inoubliables et relaxantes loin de la routine et du stress » pour reprendre les mots du site. En perspective, de quoi bien profiter de notre séjour .

En arrivant au camping vers 21h nous installons tant bien que mal notre tente à la lumière de nos téléphones et du petit réverbère situé près de notre emplacement, avant d’aller en direction du bloc sanitaire. Nous nous rendons rapidement compte qu’il ne reste plus que deux douches, les jumeaux n’hésitent pas une seconde avant de se jeter dans l’une d’entre elles, alors que Lucas et moi rentrons dans la notre avec un peu plus d’hésitations.

Une fois dévêtu, dos à l’autre nous décidons de prendre notre douche ensemble et nous retournons pour voir celui que l’on aime dans son plus simple appareil. Je surprends Lucas qui rougit comme je ne l’ai jamais vu faire et me force à ne pas regarder plus bas que son visage. Mais la tentation étant trop grande, je finis par descendre mes yeux sur son torse musclé et continuer jusqu’à poser mon regard sur son érection tout juste naissante. Puis je relève mon regard et constate qu’il est en train de faire la même chose. Je le prends ensuite dans mes bras pour l’embrasser et le coller contre moi tout en allumant l’eau qui se met à déferler sur nos deux corps de jeunes adultes qui sont en train de vivre un moment de passion et de bonheur.

Alors que je commence à le caresser doucement, et descendre ma main vers son entre-jambe, il s’écarte violemment avec un regard rempli de stupeur et d’effroi.