Mise au point de l'auteur
Ami lecteur, je vous dois une confidence.
Vous avez entendu parler, dans le chapitre précédent, d’un oiseau majestueux, à la robe racée et à la verve impeccable. Ceux qui me connaissent m’auront reconnu. Pazuzu, le Merle-tuteur.
Il ne vous aura pas échappé que j’ai employé la troisième personne du singulier me concernant. Non que je sois suffisamment imbu pour parler de moi de cette manière, mais je préfère que les histoires soient ainsi contées.
Il se peut que certaines fois, j’avoue, j’enjolive légèrement les faits, pour me grandir ou me donner le beau rôle. Je vous prie de m’en excuser. Je ne suis probablement pas un oiseau aussi magnifique ni aussi malin que peut le laisser penser ce qu’en dit le récit. Alors pardonnez-moi si je m’octroie ces quelques libertés, mais il est bon, parfois, de se voir plus beau qu’on ne l’est réellement.
Je sens que cela peut troubler bon nombre d’entre vous. Ceux qui s’attachent à la vérité, j’entends. J’essaierai donc, à l’avenir, d’être plus réaliste et plus pragmatique. Que voulez-vous ? Sous mon plumage noir de jais bat un petit coeur fragile où parfois s’invitent vanité et orgueil. Je ne suis qu’un merle, après tout.
C’était un mea culpa. Reprenons à présent le cours de notre histoire, voulez-vous ?
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