Sourire
Le sourire perd de sa valeur et de son charme. Chez certains, il est utilisé à outrance, symbole social dénué de sens, on sourit un peu pour un rien, on se force… on le fait pour faire bon effet.
Même dans le malheur, on arrive à sourire, souvent pour rassurer ses interlocuteurs. On esquive les sujets sensibles, ceux qui mettent mal à l’aise, par un « tout va bien » accompagné d’un sourire. Et le pire, c’est que certains y croient. Même face à la mort, on peut esquisser un sourire cynique, alors que signifie t-il, au final, ce mouvement de lèvres ?
Pourtant, la chaleur d’un sourire sincère est incomparable. Le réel sourire de réconfort, accompagné d’une certaine lueur dans le regard, ne trompe pas. Mais il se raréfie, celui-là.
Encore un signe de nos relations fades et édulcorées ? Un symbole de notre incapacité à exprimer nos sentiments, faute à une trop grande rigidité sociale ?
La sincérité se perd, non pas parce que les gens ne ressentent plus rien, mais parce qu’il n’est plus « politiquement correct » d’ouvrir son cœur aux autres.
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