Cadre Idyllique

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 Devant ce spectacle si beau, si calme, elle n'arrivait qu'à éprouver ce sentiment dans lequel les plus sensibles d'entre nous se complaisent, la mélancolie.

 C'était une douceur de soirée estivale. Le soleil, dont les rayons font briller la mer si calme, l'envahissait de leur chaleur et la faisait frissonner de gratitude. Quel bonheur de vivre ce moment où deux éléments si majestueux se rejoignent pour s'épouser parfaitement. Le soleil réchauffait sa compagne et celle-ci l'accueillait en son lit de fraîcheur.

 La mélancolie la gagna alors, lui faisant penser à ces instants si doux de son enfance où avec son père, elle profitait de ces chaudes soirées pour les rejoindre en nageant sans un mot, dans un silence complice, vers le large.

 Comme elle aimerait, aujourd'hui, retrouver cette innocence et cette plénitude des jours passés. Ses angoisses et ses peurs étaient plus fortes qu'elle le souhaitait. Nostalgie et mélancolie l'avaient envahie.

 Sa vie d'avant lui manquait tellement... L'insouciance et la folie lui semblaient si lointaines...

 Son enfance et sa jeunesse avaient été tellement heureuses qu'elle s'était convaincue qu'elle ne pourrait plus jamais retrouver un tel bonheur.

 Ses chers parents étaient libraires. Ils habitaient, tous trois, un superbe village du pays de Caux sur la côte d'Albâtre dont même le nom est romantique... Veules les Roses ! N'est-ce pas le plus charmant de tous les noms de village ? Et que dire des ruelles où les gens de passage se mêlaient aux habitants pour remonter le plus petit fleuve de France ? La Veules...

 Fermez les yeux et imaginez une eau claire et pure sur laquelle les feuilles des arbres se reflètent, créant un coin d'ombre se mêlant à la lumière du soleil passant entre le feuillage des boulots. L'eau remontant doucement à travers la terre où la Veules prend sa source. En suivant doucement le cours de l'eau, les cressonnières s'offrent à vous de leur vert luxuriant. Vient alors la pièce maîtresse du village, l'abreuvoir. Une chaumière au colombage si typique des magnifiques maisons normandes, surmontée d'un toit de chaume et mise en valeur par cette jolie étendue d'eau réconfortante et joyeuse agrémentée d'une nature batifolante et de ses trois petits ponts de pierre. La balade continue vers les Champs Elysées ou devrais-je dire les champs d'Elysée car d'après la légende, ce chemin s'appellerait comme ça car il y a bien longtemps, il était bordé de champs dont le propriétaire se prénommait Elysée. Cette ruelle, maintenant bordée par la Veules et les bois, mène tranquillement au bord de mer. Le fleuve y suit son cours, par ici un moulin, par là un pont de pierre ou même une arche de végétation. De très belles propriétés se nichent tout le long du fleuve apportant ce charme et cette douceur qu'aucun autre village ne peut revendiquer.

A Veules les Roses, tout est romantique. La plage, les falaises, l'estacade, les rues et les commerces. Comment habiter cet endroit et ne pas être nostalgique... Camille ne dérogeait pas à ce sentiment.

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