Dans le grand bain

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 Au lycée Camille s'est évidemment dirigée vers un bac littéraire, toujours aussi amoureuse de littérature. Grâce à Madame Lefebure, professeure de français incroyablement investie, elle ouvrit son esprit et commença à apprécier les romans policiers jusque là trop éloignés de son univers. Elle lu donc Christie, Clarck, Josephine Tey...

 La philosophie était au centre de ses préoccupations. Tout sujet était enclin à la faire réfléchir au sens de la vie. Camille questionnait sans cesse ses parents et son entourage sur ce qu'était pour eux le bonheur. La jeune femme essayait de comprendre pourquoi un rien la rendait nostalgique, quelle serait la quête de sa vie.

 Evidemment, elle eut son bac avec brio et mention très bien. Il lui fallut se rendre à l'évidence, son havre de paix ne suffisait plus à son bonheur, il lui fallait quelque chose de plus grand. Un univers à comprendre et à explorer. Bien qu'elle n’ait pas envie de le quitter, elle dût admettre qu'elle en avait besoin, il fallait qu'elle ouvre son horizon.

 Elle s'inscrit donc à la Sorbonne, en faculté de lettres. Aujourd'hui, elle se rend compte à quel point elle avait eu de la chance de pouvoir vivre cette incoyable expérience dans cet écrin parisien. Ses parents avaient mis de l'argent de côté et l'avaient rémunérée lorsqu'elle les avait aidés à la librairie. Ainsi elle put louer une petite chambre d'étudiante rue Saint André des Arts juste à côté de la faculté. Elle rencontra des personnes qui lui ressemblaient, ce fût pour elle une découverte. Camille se sentait tellement différente des autres au collège et au lycée...

Cette nouvelle vie ouvrit de nouvelles portes à la jeune femme, en effet, elle retrouvait régulièrement quelques amis au parc ou au café afin de faire leurs devoirs, de lire chacun leur tour leur roman ou leur essai du moment. Ils débattaient sur tout et sur rien, chacun donnait son avis sur le bonheur, la vie, la réussite, la musique, le cinéma... Elle était heureuse.

"- Je n'arrive pas à comprendre comment tu peux aimer Chopin, c'est d'un ennui. La sonorité de ses morceaux me semblent si enthousiastes... Moi quand j'écoute de la musique classique, je veux vibrer, je veux qu'elle me transperce et me fasse réfléchir ! Beethoven, Bach ! Oui ça c'est de la Musique !!!! Rien ne peut atteindre la majesté du Requiem ! RIEN !!!!!!

- Mais justement moi j'aime que la musique me transporte, qu'elle me donne l'envie de m'envoler ! L'allégresse de Chopin, de Vivaldi c'est ça dont j'ai besoin !!!"

 Ces débats pouvaient durer des heures et chacun faisait écouter les morceaux qui prouvaient ce qu'il disait mais ils ne tombaient jamais d'accord sans pour autant se fâcher, ils en riaient, ils étaient heureux de pouvoir parler à cœur ouvert.

 Parfois Camille rentrait chez ses parents le week-end, seule ou avec des amis. Elle était fière de mélanger les deux univers qu'elle chérissait. La nostalgie l'avait quittée, elle se sentait entière et libre. N'était-ce pas ça le bonheur ?

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