Chapitre 1 (Notre histoire) 4er Partie
Cette chanson avait pour thème ma rupture avec Ryan, comment notre petite histoire d’amour est finalement devenue une petite tragédie d’adolescents. Je me suis rendu compte à quel point ça avait été libérateur pour moi d’avoir écrit ça. Je n’aurais jamais pensé un jour que l’un de mes ex petit copain serait devenu une inspiration pour l’écriture d’une chanson. En vérité, j’avais bien mentionné avoir écrit une chanson, sauf que je n’y avais trouvé aucune mélodie. Je l’avais écrit comme une simple composition sans musique, et j’avais désiré la garder secrète parce que je ne voulais pas me souvenir de comment je m’étais sentit lorsque je l’avais mis sur papier. Je remettrai cette feuille dans ma table de nuit et je ne la relierai pas, et personne ne la lira non plus. Ces choses négatives resteront sur cette feuille, garder dans un tiroir. Point final.
Dans la vie, j’étais une jeune fille passionnée de musique, et en particulier de la musique country. Dans ce genre de musique, c’est pareil comme raconter une histoire, un livre très court qui a un début et une fin. Quand j’étais une enfant, j’avais demandé à ma mère si je pouvais prendre des cours de guitare, puis, comme par magie, un réparateur d’ordinateur est venu un jour chez moi venir réparer l’ordinateur de mon père, et c’est lui, bizarrement, qui m’a montré comment jouer quelques-unes des cordes sur une guitare que nous avions à la maison, après avoir parlé avec lui de musique. Pour le reste, j’avais appris seule. Jusqu’à 14 ans, je jouais toujours de la guitare, à un point où mes doigts en saignaient. Après coup, mes études ont pris beaucoup de mon temps et j’ai arrêté d’en jouer. J’avais laissé ma guitare dans ma garde-robe de ma chambre. Malgré le fait que je n’avais pas jouer depuis plusieurs années, je n’avais pas perdu grand-chose de mon apprentissage. Parfois il m’arrivait de la reprendre lorsque j’avais un peu de temps où j’ignorais quoi faire, et tout me revenait instantanément, comme si jamais je n’avais arrêté. Avec cela, j’ignorais jusqu’à aujourd’hui que j’avais un talent en composition de chanson.
Je venais de terminer d’écrire ma composition quand mon portable sonna. Je tendis le bras et répondis à l’appel sans regarder qui c’était.
- Allô?
- Taylor, salut! Comment ça va?!
Ça alors, c’était une sacrée coïncidence! C’était ma meilleure amie à l’appareil. Moi qui avais justement pensé à l’appeler. Lindsey faisait ses études en Arizona, et quelques fois, elle revenait à Albuquerque pour rendre visite à sa famille. Elle allait sûrement bientôt repartir, alors elle voulait probablement qu’on se voit.
- Lindsey! Je suis tellement contente que tu m’appelles! Disons que… ça pourrait aller mieux pour moi. Mais toi, tu vas bien?
- Mieux aller? répéta-t-elle. Qu’est-ce qui se passe?
- Oh… rien qui vaille la peine qu’on perde notre temps pour en parler.
- Enfin Taylor, tu sais que n’importe quand tu peux te confier à moi. Des amis c’est fait pour ça non?
- Mais tu ne m’appelais sûrement pas pour que je te raconte ma mauvaise journée.
- Taylor, ça ne me fait pas rire.
- Ok, excuse-moi.
Mes émotions furent sur le point d’exploser.
- Ce n’est rien de grave, tu sais, lui dis-je en commençant à pleurer.
- Vas-y, parle-moi. Je suis là pour t’écouter.
- C’est à propos de Ryan.
- Oh mon dieu! s’exclama-t-elle, se doutant de ce qui s’était probablement passé.
- Nous avons eu… une dispute tout à l’heure à l’école, et je suis retourné chez moi avant la fin de mes cours parce que je l’aie surpris avec une autre fille du collège. Si tu savais à quel point il m’a fait mal!
- Oh seigneur, je rêve! Et vous avez rompu ?! s’exclama-t-elle de nouveau.
- Pour moi c’est officiel, c’est terminé entre nous deux, même s’il n’a pas pu s’exprimer là-dessus encore. De toute façon, je suppose qu’il préfère passer plus de temps avec cette fille maintenant.
- Oh le salaud! Excuse-moi… c’est sorti tout seul.
- Surtout ne te gêne pas. Il peut être certain que je ne me laisserai pas avoir par ses supplications s’il tient à rester avec moi. Et cette autre fille, peut-être qu’elle sera mieux que moi pour satisfaire ses besoins.
- Pourquoi tu dis ça?
- Parce que c’est le genre de fille qui a tous les garçons du collège à ses trousses, tu vois le genre. C’est ce que Ryan recherche apparemment. Il n’a pas besoin d’une moins que rien comme moi.
- Taylor, arrête ça tout de suite. Cette fille n’est pas mieux que toi, tu m’entends? Pourquoi? Et je ne te dis pas ça seulement parce que tu es ma meilleure amie, mais parce que tu es la fille qui s’est fait larguer à cause d’elle. Tu étais déjà en couple avec Ryan et je suis persuadé qu’elle le savait déjà. Ce garçon n’est qu’une sale ordure! Cela prouve qu’il ne te mérite pas! Et toi à comparer d’elle, tu es une fille intelligente, généreuse et tu es toi-même. Et sans oublier aussi que tu es magnifique.
Je souris tristement malgré moi.
- Est-ce que c’est comme ça qu’on se sent quand on vient de se faire larguer? Comme si on ne valait plus rien?
- Tu dois te laisser du temps, c’est tout. Ce ne sera pas facile, mais tu as des gens sur qui compter qui peuvent t’apporter de l’aide, tu le sais ça.
- Sauf que tu es la seule pour le moment qui est au courant de ma situation. Je n’ai encore rien dit à mes parents.
- Et pourquoi ça? me demanda-t-elle, surprise.
- Je ne sais pas trop… je crois que je ne me sentais pas prête à en parler avec eux.
- Taylor, tes parents doivent absolument le savoir! Si tu ne dis rien, tu garderas toute cette peine en toi et ce sera encore pire. Je sais à quel point tes parents vont te donner tout leur support là-dedans.
- Oui bien sûr. Je vais leur dire dès qu’ils vont rentrer ce soir.
Je repoussai le livre que j’avais sur les genoux et je me levai de mon lit. Je me dirigeai vers mon miroir pour observer mon reflet. Quelque chose mijotait dans ma tête.
- Taylor, tu es toujours là? me demanda Lindsey à l’autre bout du fil.
- Oui, excuse-moi, j’étais juste… en train de penser à un truc.
- À quoi?
Je restai silencieuse un petit instant.
- Une idée de dingue.
- Ah oui?
- Oui. J’étais en train de penser à une sorte… de vengeance.
- Une vengeance?
- Ça m’est seulement passer par la tête, c’est tout. Oublie ça.
- Tu veux le faire payer pour ce qu’il t’a fait? Je comprends.
- Oui, mais c’est complètement stupide. Comment pourrais-je faire ça?
- Non, au contraire, ça n’a rien de stupide comme idée.
- Tu crois vraiment que je devrais faire un truc pareil? Ce n’est pas trop poussée?
Je commençais à regretter d’en avoir fait part à ma meilleure amie. Je n’aurais pas cru que Lindsey voudrait embarquer dans ce genre de chose.
- Tu sais quoi, tu viens de me donner une idée géniale. Tu sais à quel heure tes parents vont revenir?
- Dans une heure, sûrement plus. Pourquoi?
- Tu peux les appeler et leur dire que tu vas passer la soirée avec moi. Je pars demain pour l’Arizona. Ça te donnera une raison d’être avec moi avant que je reparte.
- Qu’est-ce que tu as derrière la tête au juste?
- D’abord, je prends ma voiture et je viens te chercher chez toi. Tu me donneras l’adresse de ton copain… je veux dire, ton ex petit copain.
- C’est quoi ton plan enfin, dis-le.
- Nous allons nous assurer que personne ne se trouve chez lui, et ensuite…
- Attend une minute, la coupais-je, devinant où elle voulait en venir, tu veux que nous… saccagions sa maison?
- Exactement!
- Lindsey, ce n’est pas trop risqué? Je veux dire… j’en meurt d’envies, rassure-toi, mais… si jamais quelqu’un découvrait ce qu’on a fait, on ne risquerait pas de…
- J’ai déjà fait ça une fois quand j’étais plus jeune. Rassure-toi, je ne me suis jamais fait prendre. Je sais comment passer inaperçu.
- Je ne suis pas tellement sûr qu’on devrait le faire.
- Taylor, rien ne t’oblige à commettre cet acte, tu sais? Mais pense à ce qu’il t’a fait. Tu n’as pas un peu envie de prendre ce risque?
Saccager la maison de mon ex copain, bien évidemment que c’était un plan grandiose! Cependant, je n’avais jamais fait de truc illégal comme ça auparavant. Même malgré cette anxiété de jouer les hors la loi, une grande partie de moi désirait lui faire passer un message. Ryan avait eu le droit de me faire souffrir, alors c’était à mon tour de lui faire du mal.
- Parfois je me demande d’où tu as appris à faire des trucs pareils.
- Alors, tu acceptes 007?
- Je te suis à fond.
Eh oui, la petite Taylor en moi se transformait en justicière ce soir. Dès que j’ai raccroché avec Lindsey, je me suis aussitôt jeté dans ma garde-robe pour me changer. Pour nous fondre dans le décor ce soir, il était préférable que je porte des vêtements foncés. Je trouvai un pantalon noir chic et une veste en cuir que je n’avais pas porté depuis plusieurs années. Je craignais qu’elle soit devenue trop petite, mais heureusement, elle m’allait encore. Il fallait croire que ma taille n’avait pas tellement changé. Je me changeai et enfila une camisole noire sous ma veste en cuir. Je me suis ensuite assise devant mon miroir et attacha mes cheveux en queue-de-cheval. Je m’étais démaquiller le visage pour m’appliquer à nouveau du mascara et mis un rouge à lèvres rouge foncé.
Le karma aurait bien pu se charger de punir Ryan Nelson à ma place. Ça aurait été une pensée relaxante, et c’était une chose en laquelle je croyais dure comme fer. Pourquoi m’étais-je donner autant de mal pour le faire souffrir? C’était lui porter trop d’attention.
Avant d’être officiellement prête à partir, je montai dans la chambre de mes parents et me permis de fouiller dans les chaussures de ma mère dans sa garde-robe. Elle avait un tas de chaussures qu’elle collectionnait pratiquement. En fouillant, je trouvai une paire de chaussures noire avec un petit talon. C’était de la chance que ma mère et moi faisions la même taille. J’enfila les chaussures. Elles m’allaient parfaitement.
J’étais prête. Je redescendis pour aller récupérer mon téléphone portable et appeler ma mère pour lui dire que je passerais la soirée avec Lindsey.
3 coups sonnèrent et ma mère répondit :
- Allô?
- Salut maman, c’est moi.
- Taylor, ma chérie. Tu vas mieux j’espère?
- Oui, je vais mieux, merci. Et puis, tu rentres bientôt à la maison?
- J’ai encore pas mal de boulot en fait. Je ne sais pas exactement quand je vais rentrer. Pourquoi?
C’était le moment de mentir à nouveau à ma mère.
- Euh… Lindsey m’a appelé et elle voudrait qu’on se voie avant son départ, ça ne t’ennuierait pas si je passais la soirée avec elle?
- Bien sûr que non, aucun problème. Tu pense revenir à quelle heure?
- Je ne sais pas encore.
- D’accord, mais je t’en prie, ne revient pas trop tard.
J’espérais que tout se passerait sans difficulté ce soir avec Lindsey, parce que notre projet de saccager une maison pourrait certainement nous envoyer en tôle. Du moins, j’étais trop furieuse contre mon ex copain que j’en étais aveuglé. Mon Dieu, qu’est-ce que mes parents allaient penser de moi si je faisais un truc de ce genre? J’allais devoir faire mon possible pour éviter de me faire prendre, mais Ryan devait absolument recevoir une leçon. Je n’aurais pas pu m’allonger dans mon lit ce soir sans lui avoir fait regretter son geste.
- Ça va, je ne reviendrai pas trop tard.
- Elle va venir te chercher à la maison, Lindsey?
- Oui, avec sa voiture.
- Tu pourrais peut-être conduire sa…
- Maman, arrête ça, la coupais-je. Lindsey conduit sécuritairement.
- Excuse-moi.
Ma mère devenait souvent paranoïaque lorsqu’elle savait que je sortais, pourtant, je n’étais pas le genre de fille à faire des stupidités… jusqu’à ce soir-là, du moins, je n’avais rien fait qui puisse mettre ma vie en danger ou celle de quelqu’un d’autre.
- J’apprécie que tu t’inquiètes pour moi maman, mais n’en fait pas trop s’il te plaît.
- Oui, je sais. Je vais alors me remettre au travail. Salue Lindsey de ma part!
- D’accord. À plus maman!
- À plus tard.
Dieu du ciel, ma mère ne se doutait d’absolument rien de ce qui allait sans doute se produire ce soir.
Annotations