Chapitre 1

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Le tintillement du réveil en cristal sortit Judith de son sommeil, les aiguilles décorées de feuilles dorées affichèrent un début de soirée, huit heures du soir. "Plus tôt que prévu, déclara la jeune femme en s'asseyant sur son lit. Bien que la chaleur des couvertures épaisses et de son édredon crocheté la poussaient à se rendormir, Judith préféra encore se lever et prendre une petite collation dans le garde-manger.

Sa routine ne commançait jamais le matin comme tout un chacun ici, à Theosia. Le soleil lui était trop incommodant et elle ne pouvait passer voir sa soeur de cette manière vu que cette dernière travaillait la nuit.

Judith déplorait seulement de ne pouvoir entrecroiser Phil cet après-midi avant qu'il ne parte pour les domaines voisins, mais là encore il revenait à la maison deux ou trois jours après.

Il revenait souvent éreinté des négotiations qu'il avait dû faire après des seigneurs locaux pour la diffusion du mana au sein de leurs chateaux, manoirs ou autres batisses grandiloquentes reflétant tant bien que mal leur illustre (et ridicule) orgueuil.

La jeune femme prit dans sa main l'objet le plus indispensable de sa vie : sa canne de bois sculpté nimbé d'une aura argentée, une énergie magique qui lui facilitait grandement la vie depuis qu'elle avait été en âge de marcher.

Judith prit appui sur l'orbe d'améthyste lisse faisant office de pommeau et commença à avancer, boitant légèrement de sa jambe droite et se rendit devant son armoire pour troquer sa longue chemise de nuit de dentelle blanche contre une jupe longue sombre et une chemise à jabots gris perle.

Elle coiffa ensuite sa chevelure brune en deux dresses longues puis elle descendit les escaliers en bois à l'aide de sa canne en découvrant le salon et la cuisine attenante allumés par des bulbes en cristal iridescent ambré dont la lueur rendit l'ambiance chaleureuse et tamisée.

Il y eut même une assiette pleine de ses pains perdus favoris posée sur la table. Heureusement que les cristaux iridescents régulaient également la température de la maison toutefois.

La chaleur ambiante lui permit de ne pas porter de pull épais. "Je remercierai Phil pour la cuisine et de les avoir laissé allumés, fit Judith en se mettant à table pour déguster ses pains perdus juste sucrés comme il faut comme elle les aimait.

Elle lui repaierait la faveur quand il reviendrait avec un bon dîner et une douce étreinte en bonne et due forme. Ses pensées revinrent alors à sa grande soeur.

Demetria avait tendance à s'épuiser plus que de raison et surtout à oublier de manger quand elle se trouvait sur un projet en lien avec les habitants de la partie Sud de la capitale. "Je vais lui préparer quelques sandwichs après avoir fini mes pains perdus, se dit-elle en se léchant les doigts pleins de cassonade.

C'était l'hiver en ce moment et il ne valait mieux pas que sa soeur souffre d'hypoglycémie avec un froid pareil. Ce fut donc forte de cette décision que Judith finit sa collation du soir et sortit de table afin de préparer le nécessaire.

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