Chapitre 25: Ambassadeur

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Depuis la berline noire, Madame Lune et l’ambassadeur Cheng observaient l’immeuble dans lequel se trouvaient les voyageurs Ouïghours.

— On m’a demandé de vous tenir au courant de nos derniers avancements. Vous serez certainement sollicité par les médias belges et internationaux dans les prochains jours. Il vaut mieux que vous sachiez certains détails de la mission. Expliqua Madame Lune.

— Je vois. Cheng se tut un moment pour observer l’immeuble. Ils sont combien, au juste, nos “visiteurs” ? demanda-il.

— Six, répondit Madame Lune. Ils ont été ramassés à Sofia. Tous plus patibulaires les uns que les autres. Le CV long comme le bras. On en a même un qui a fait quelques apparitions sur les vidéos virales du Califat. Il se marre pendant qu’on pousse les homosexuels dans le vide. A ce stade, il est évident qu’ils n’ont pas traversé la moitié du globe pour faire un tennis.

— Et ces amateurs ont réussi à traverser l'Europe avec un commando islamiste dans le coffre sans se faire repérer ?

 — On dirait bien. Ils ont reçu un petit coup de pouce de leur réseau un peu partout en chemin. Ils en ont même profité pour faire des emplettes. Des Kalachnikovs et des détonateurs dans les Balkans, surtout. Depuis hier soir, ils bricolent dans l’appartement comme des gamins un jour de Noël.

— Et la police ? Demanda l’ambassadeur

— Ils n’ont aucune idée de ce qui se passe. Nous sommes en contact étroit avec les flics de Louvain-la-Neuve. On s’est arrangés pour que nos affaires ne s'ébruitent pas trop.

— Je vois. On a combien de Musulmans universels impliqués dans l’histoire? Demanda Cheng

— Abdel, leur chef, son lieutenant Aziz, et deux ou trois autres. Un petit cercle bien soudé, assez arrogant pour croire qu'ils mènent le jeu et assez enragés pour passer à l’action avec les moujahidines.

— Vous avez des caméras en place, j’imagine ? enchaîna Cheng

— Et des mouchards. Chaque geste, chaque mot, on a tout sous surveillance. Rien ne nous échappe. Répondit-elle

— On sait ce qu’ils préparent ? Ou c’est encore flou ? demanda Cheng

— Oh, on sait. On les a même un peu guidés, ils ont choisi la cible qu’on leur a suggérée. Ils passeront à l’action, comme prévu.

— Bien. Et le réseau?

— Grâce à notre indic, on a récupéré toutes les infos sur le PC du chef. On sait qui sont les voyageurs et leurs familles sont déjà internées. On a également pu identifier les familles des acteurs au Xinjiang et au-delà. Nos équipes sont déjà en place en Allemagne et en France pour fermer les autres cellules européennes.

— Alors, on remballe ?

— Oui. Les ordres de Pékin sont clairs : retrait complet. On a capté tout ce qu’il nous fallait. D’ici peu, ils s’autodétruiront. Et la Belgique aura eu son petit goût de terreur. Peut-être que ça leur passera l’envie de distribuer des permis à des terroristes et de sermonner la Chine sur sa politique intérieure.

— Qui secoue le nid de l’abeille récolte son venin. Et notre idiot utile, l’indic ? demanda L’ambadasseur

— Joseph… On le lâche. Il est trop impliqué pour aller voir les flics. Et il est bien trop stupide pour arrêter quoi que ce soit. On s’en sépare mais on le garde en vie. On pourrait même lui coller le meurtre de Wen si besoin. Nos mains restent propres. On est mieux de le garder sous le coude, au cas où ça tourne mal.

— Parfait. Tenez moi au courant.

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