Chapitre 36: Ixelles
*** Ce chapitre contient des passages à caractère sexuel****
Joe
Le soir tombait doucement sur Bruxelles, enveloppant la ville d'une lumière rose et dorée. Joe et Géraldine se tenaient devant la porte de leur nouvel appartement, un endroit dont Géraldine était tombée sous le charme. Leur nid potentiel pour leur nouvelle vie ensemble. Joe sortit les clés et ouvrit la porte, laissant Géraldine entrer la première.
— Bienvenue chez nous, dit Joe en souriant. Il avait payé trois mois de loyer à l'avance, un geste qui aurait dû être rassurant, mais qui, au fond, trahissait ce qui était vraiment cette ultime rencontre.
L'intérieur de l'appartement était vide, les murs nus et les pièces silencieuses. Leurs pas sur le parquet aux motifs géométriques art-déco résonnaient dans cet étage de la maison de maître. Géraldine parcourait les lieux avec une certaine appréhension, sentant que quelque chose n'allait pas. Joe s'approcha d'elle et prit sa main.
— J'ai payé le loyer pour les trois prochains mois. dit-il doucement. Je veux que tu sois heureuse ici. Je rêve de bâtir quelque chose de beau, quelque chose de solide avec toi.
Géraldine le regarda, ses yeux cherchant des réponses dans les siens. Elle savait que Joe lui cachait quelque chose, que ses paroles, bien qu'honnêtes, cachaient la vérité. Mais elle voulait y croire, elle voulait espérer que, peut-être, ils pourraient vraiment bâtir une vie heureuse.
— Joe, je sais que tu prépares quelque chose dit-elle, sa voix tremblante. Je ne sais pas à quoi tu joues. Toi qui a évité cette conversation toute l’année, tu vas me faire croire que tout d’un coup tu as changé d’avis. Elle lui prit le visage dans les mains. Mais je veux y croire. Je veux croire que nous pouvons être heureux ici. Je dois te dire quelque chose, elle allait tout lui dévoiler. Ses messages, ses rencontres dans les hôtels de luxe.
— Non je ne veux rien savoir. Les secrets, ça sera pour demain. Je veux t’avoir aujourd’hui sans contraintes, sans maladresses. Ce moment est pour nous et il le restera comme l’un des plus beaux de ma vie. Il enchaîna. Promets moi que quoi qu’il arrive, tu vivras la vie que tu veux et que tu ne perdras jamais de vue ta vraie nature. Je ne t'ai pas aimée à ta juste valeur, c’est probablement la plus grave erreur de ma vie.
Ils se tenaient là, au milieu de cet appartement, entourés par le silence et la lueur ambrée du crépuscule. Géraldine sentit une larme rouler sur sa joue.
— Promets-moi que tu reviendras, murmura-t-elle.
Joe la prit dans ses bras, la serrant contre lui.
— Je te le promets. dit-il, le destin était scellé. Son intonation était fausse. Ils savaient tous les deux à quoi ressemblaient les fausses promesses de Joe. Géraldine comprit qu’il ne reviendrait pas.
Ils restèrent là, enlacés, essayant de capturer leur ultime moment de paix. Géraldine ferma les yeux, espérant que cet instant durerait éternellement, tandis que Joe fixait le vide, son esprit déjà en proie aux tourments des vingt-quatre heures qui l’attendaient.
Leurs corps se rapprochèrent. Sans un mot, ils s'embrassèrent, d'abord doucement, puis de plus en plus intensément. Les mains de Joe parcouraient le corps de Géraldine, pour trouver ses fesses et ses seins. Il lui releva la jupe et doucement lui enleva sa petite culotte. Il enfouit sa tête sous sa jupe et embrassa sa vulve passionnément. Elle se mit à geindre doucement, elle enleva son haut et son soutien-gorge laissant tomber sa grosse poitrine. Joe, surpris, n’avait pas vu le corps de sa belle depuis des mois, ne put se retenir de se relever et de lui sucer les tétons. Elle saisit les hanches de Joe et défit sa ceinture. Elle s’agenouilla et pris son sexe en bouche pendant de longues minutes. Enfin, elle lui tira l’avant-bras et l’emmena vers elle, sur le sol. Il enleva rapidement son caleçon et elle écarta ses cuisses qu’il attrapa de ses deux mains et entra en elle. Elle n’avait pas ressenti une telle excitation, un tel plaisir depuis des années. Elle caressait doucement le clitoris pendant que Joe la pénétrait vigoureusement. Elle atteint l’extase presque par surprise, tellement violemment que ses membres se mirent à trembler. Joe termina peu après elle dans un grognement bestial. Pour la première fois, il avait fait l’amour comme un homme transi et généreux.
Allongés l'un contre l'autre sur le sol de l'appartement, ils restèrent silencieux, savourant la chaleur de leur étreinte. Géraldine caressa doucement les cheveux de Joe, ses doigts jouant avec ses mèches. Elle sentait son cœur battre contre sa poitrine, et pendant un instant, tout semblait parfait.
Mais la réalité finit par les rattraper. Joe se redressa légèrement, regardant Géraldine avec une tristesse infinie.
— Je t'aime. murmura-t-il.
Géraldine ferma les yeux,
— Je t'aime, répéta-t-elle.
Ils restèrent encore un moment enlacés, profitant de la chaleur de leurs corps et de l'amour qui les unissait. Puis, lentement, ils se redressèrent, conscients que le temps était compté.
Leur adieu fut empreint de douleur mais aussi d'un espoir ténu que, malgré tout, ils se retrouveraient un jour.
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