Chapitre 10 : Les Ténèbres Surgissent
Une seconde après avoir quitté Bethléem, la Chaperonne blanche se matérialisa au pied d’un imposant monolithe, à plus de 500 kilomètres de là. À sa vue, les étoiles pâlirent, comme absorbées par l’éclat morne du mont Sinaï. Tandis qu’elle s’assurait de ne pas être suivie par les Avaloniens, le Macchabée errait à ses côtés, docile et sans volonté propre, observant sa sauveuse qui le guidait d’une pensée de fer, tout en caressant la roche. Sous son toucher, le minerai se désagrégea, révélant un souterrain. L’encapuchonnée claqua ses fins doigts tatoués de cigils. Aussitôt, des flammes noires jaillirent des torches, alimentées par l’enfer, éclairant leur progression vers les sommets de la montagne sacrée que sa complice avait préparée.
Au cœur de la vaste grotte, une flaque de magma bouillonnait paresseusement. Lilith, sans un mot, projeta la Dépouille au-dessus. Le corps inerte flottait, entouré de spirales écarlates issues des profondeurs infernales. Alors que le mana sombre émanait de sa silhouette, Lilith commença à sculpter des formes sinistres dans le vide, tout en psalmodiant des incantations empreintes de vilenie.
Sous l’effet de sa passion, le ciel se tordit et se plia à sa volonté, endeuillant l’univers. Les nuages tourbillonnèrent, dissimulant la lune et cachant ainsi sa profanation aux Avaloniens. Une foudre obscure frappa alors la cime du Sinaï, illuminant brièvement la diablesse en transe. Un torrent de perfidie s’abattit, secouant la montagne. En l’absence de Maîtres, la Terre et l’Air se soumirent aux ténèbres, le vent hurlant une symphonie funèbre, les rochers se fissurant sous l’impact.
Une onde glaciale, accompagnée du rire sardonique et rauque qui la caractérisait, précéda l’avènement de la Mort ; qui, ses os claquant sous sa bure d’ébène, jaillit d’un maelstrom coléreux, sa faux entre ses phalanges et son métacarpien.
Devant le zombie, dérobé au trépas par Kelly Darck, elle recula de trois pas, stupéfaite. Mais elle n’était pas au bout de ses surprises... Ses orbites, habitées par la vacuité, se posèrent sur sa conjuratrice :
— Reine Ève ! Je vous croyais déchue !
— Lilith, ma chère ! Sous cette façade enchanteresse, je reste la souveraine impitoyable des enfers. Sous peu, je retrouverai une apparence sulfureuse acceptable...
Un rictus énigmatique ourla la démone. La perception de son faciès par son invitée confirmait son immunité aux artefacts célestes. Elle retira donc son capuchon. Ses traits délicats contrastaient avec l’intensité trouble de ses prunelles. Récupérée de l’ahurissement, la Faucheuse pointa la Dépouille du doigt :
— Que veux-tu en échange ?
— Parle-moi de tes frères et sœurs !
Nul besoin de la réputation de la Reine de la Nuit pour la précéder ; sa simple présence inspirait une crainte plus profonde que celle vouée à Lucifer. Des indiscrets murmuraient qu’elle régnait véritablement sur l’Enfer, manipulant le Diable à sa guise. Une réalité qu’elle s’appliquait à dissimuler avec zèle ! En cet instant, la Mort se sentait figée, consciente qu’un seul faux pas lui coûterait la vie. Malgré son aspect angélique, Lilith possédait toute la perfidie et la puissance de son statut. Elle ne l’éliminerait pas, sachant pertinemment que cela risquait de perturber l’équilibre et de provoquer l’implosion de l’Univers. Supporter les tourments éternels de la souveraine en valait-il vraiment la peine ? Ainsi, la Mort médita sur l’intérêt de garder son secret :
— Par quelle malversation as-tu appris leur existence ?
— Penses-tu que les dessous de l’Enfer me sont inaccessibles ? Mon infidèle de mari ignore le pouvoir qu’il détient. Il n’y a rien que je ne puisse découvrir, surtout quand cela concerne des mystères aussi précieux que ceux-ci.
— Votre prédécesseur Satan avait juré qu’ils demeureraient cachés.
— Laisse-moi rire ! Ça fait bien longtemps qu’il pourrit au fond d’une geôle, sous la garde de Salamalek. Sa folie a eu raison de son génie. Je dois ce renseignement à Kara !
À l’évocation de ce nom, la Mort frissonna d’épouvante, ce qui ne fit qu’accroître le plaisir de la diablesse, qui savoura l’instant avant de reprendre :
— Sache que si tu ne parles pas, je retournerai cette carcasse à mon cadet, Caïn le nouveau Dieu ! Même si nous sommes en mauvais termes, il serait ravi de la planquer hors de ta portée.
— Puisque tu ne me laisses pas le choix, je vais te conter.
Elle leva l’index, ignorant sa proposition.
— Je ne suis pas dupe, très cher. Je veux sonder les méandres de ton esprit, et ce, depuis votre création par le Fondateur.
— Tu es rusée, Lilith, admit la Faucheuse.
La Mort connaissait les enjeux de son accord : elle allait non seulement partager ses souvenirs, mais aussi exposer sa propre vulnérabilité. Pourtant, comment refuser ? L’équilibre même de l’existence reposait sur la réclamation des corps, sans compter que le concept sacré du trépas était en péril. Malgré son manque de confiance, elle acquiesça, et Lilith s’avança, plongeant ses ongles souillés dans le crâne débarrassé de chair.
Alors, ses iris se noircirent tandis que l’histoire de la Mort s’imprégnait en elle. S’ensuivit son rire malfaisant. Puis, le sang jaillit de ses oreilles, de ses yeux, de son nez, avilissant sa chevelure blonde qui brunit et s’enroula en boucles épaisses. Sa poitrine se bomba, des ailes de cuir émergèrent, et de délicates cornes dorées saillirent de son front, remplaçant l’auréole vacillante. Autrefois bronzée, sa peau devint d’une pâleur étincelante. Ce n’était pas seulement sa forme infernale qui éclatait, mais une diabolisation de son aspect angélique – qui lui allait à ravir. En plus des secrets qu’elle absorbait, elle aspirait la quintessence même de la Mort.
Quand elle en fut rassasiée, sa victime s’évanouit, ne laissant que sa Faux, tombant lourdement au sol, dans une résonance de défaite. Le délai était désormais scellé, et l’univers retint son souffle avant d’imploser sous l’effet des déséquilibres. Afin d’y pallier, c’est in petto que Lilith posa sa paume sur le Macchabée, y distillant l’âme de la Faucheuse.
Des rubans d’ébène vaporeux jaillirent, enveloppant Lilith pareille à une momie, avant de se transférer à la dépouille – y insufflant l’essence de la Mort. Le temps se suspendit, puis le cadavre tourna sa tête vers Lilith. Sans effort, il se libéra du sort de lévitation et, tel le diable, piétina la lave de la mare. Sa peau, d’une pâleur létale, était striée de veines noires d’obsidienne, lui conférant une beauté sinistrement hypnotisante. Sa démarche, souillée par l’obscurité, se combinait à un charisme machiavélique qui le rendait irrésistible.
Un bref instant d’indécision traversa Lilith. Devant l’éveil de ce nouveau pouvoir, une part d’elle hésitait : devait-elle se laisser envahir par une crainte ancestrale ou être séduite par ce qui se déployait face à elle ? Sentant son trouble, il se stoppa... Et son timbre éraillé exigea :
— Qui suis-je ?
Cette simple question empourpra la félonne de triomphe. Tous ces siècles de quête n’avaient donc pas été vains ! En ce jour, sa vendetta contre Avalon prenait forme, prête à punir la Créatrice d’avoir arraché son enfant de ses bras. De prime, elle ne pouvait retourner dans les abîmes infernaux. Et pour lui faire payer tout cela, Kara avait tissé un plan aux petits oignons.
— Tu es Ragië, et je suis ta grand-mère, fabula-t-elle avec fermeté.
— Cela me paraît vrai.
Je sens que nous détenons une essence commune. Que m’est-il arrivé ? Pourquoi suis-je sans personnalité ?
Elle trépigna intérieurement de joie alors qu’elle exposait son récit fallacieux :
— Ton apparence... Ton esprit... Tout a été usurpé par un émissaire de Kelly Darck. Pendant que tu gisais dans l’oubli, il partageait le lit de ta femme, élevant ton fils, infiltrant tes pairs... Kaëlle, Gaïa, Nasëem... Ils sont tous emprisonnés en Avalon, plongés dans un sommeil éternel. Et toi, seul toi pourrais les sauver... Malheureusement, je crains que la perte de tes souvenirs ne complique notre entreprise.
Elle mentait avec une telle conviction que Ragië s’empourpra de colère. Une moue tristement surjouée habita la manipulatrice alors qu’elle se précipitait vers la Faux, la plaçant résolument dans la paume de son pantin. Sans le savoir, il venait d’incarner le premier des Cavaliers de l’Apocalypse.
Cette créature était une fusion de connaissances, combinant la sagesse du Fondateur écroué dans ses os, la maîtrise innée de l’eau du Mage et les prérogatives de la Mort. Ce qui en faisait la Première des quatre Aberrations, le Nécromancien.
— J’ai un plan pour les libérer, mais cela prendra du temps, enchaîna-t-elle. Nous devrons agir incognito, car nos ennemis sont puissants et contrôlent le monde, expliqua Lilith.
L’angoisse s’afficha sur son fascinant minois, alors elle ajouta :
— Ne t’en fais pas, ta fratrie ne ressent pas la durée écoulée depuis leur cachot onirique. Et sache que l’âge n’a aucune emprise sur des êtres de notre stature.
— Quelle est la prochaine étape ?
— Que dirais-tu de visiter l’endroit où tes parents ont grandi ? suggéra Lilith.
— Caïn et Ëlara, susurra Ragië involontairement.
Cette réponse fit frémir Lilith, qui ne laissa rien paraître et improvisa :
— Exactement. Ils sont actuellement sous la contrainte psychique des démons de la Créatrice.
Après un bref moment d’introspection, il poursuivit :
— Alors, allons-y ! Où se trouve cet endroit ?
Par son griffage baroque de charbon, la Sournoise érafla le voile de la réalité, démasquant un Paradis désolé – vestige d’un passé glorieux. Alors que l’obscurité de la grotte cédait à la lumière mourante du royaume déchu, elle sentit un frisson d’anticipation courir le long de son échine. Le temps des retrouvailles et des vengeances approchait. Convaincue d’avoir piqué la curiosité de son « partenaire », elle le referma brusquement :
— Avant cela, je dois faire en sorte que tu restes indécelable. Je ne prendrai aucun risque avec ta seconde vie, je t’aime trop pour cela, mentit-elle.
Lilith demeura parfaitement immobile, puis fit claquer ses doigts avec autorité. Les runes gravées sur ses phalanges s’embrasèrent et les parois nord de la caverne s’écartèrent.
À l’intérieur se tenait une créature d’une perfection glaciale, ses traits célestes baignés par le halo qui filtrait à travers les interstices de la roche. L’espoir dans ses prunelles prouvait que, malgré sa séquestration, elle conservait sa lucidité. Au vu des stigmates subjuguant sa beauté naturelle, nul doute que la Reine Infernale en avait fait son sujet d’expérimentation.
— Voici Desmond, de la caste des Séraphins, annonça-t-elle. Il fut capturé par ma mentore, il y a des siècles, bien avant le bannissement des Anges sur Terre.
— Son pouvoir est prodigieux ! murmura Ragië, captivé.
— Tu ne le réalises peut-être pas encore, mais sa puissance est insignifiante en comparaison de la tienne, déclara-t-elle avec une assurance absolue.
De l’index, elle fit venir la prison transparente. Puis, elle la pivota, révélant les longues ailes d’ébène déployées dans toute leur splendeur.
— L’intérêt de ce spécimen, c’est qu’il possède toujours ses ailes, contrairement à ses homologues errant sur la planète.
D’un coup sec, des chaînes d’Infernite jaillirent du sol, traversant le Karistal. Elles enserrèrent ses chevilles, ses poignets. Rapidement, elles s’enroulèrent, serrant de plus en plus fort. Le minerai s’effaçait au fur et à mesure, se fondant dans l’obscurité ambiante. Le séraphin tenta de crier, mais aucun son ne sortit. Ses cordes vocales avaient disparu. Pris de panique, il se débattit, ses ailes battant l’air avec frénésie.
Ragië observait le céleste avec une fascination presque enfantine, absorbé par la détresse palpable dans chaque mouvement désespéré de la créature enchaînée. Un éclat inhabituel passa dans ses prunelles, comme attiré par l’intensité de la souffrance du captif. Un calme lourd s’installa, étouffant toute autre sensation.
Pendant un instant, une hésitation infime le traversa, un doute sur l’acte qu’il s’apprêtait à accomplir. Ce bref moment suffit à Lilith pour intervenir. S’avançant posément, elle imposa sa présence, dissipant l’incertitude qui l’avait effleuré.
Le lieu se chargea d’une attente pesante, et sous la pression implicite qu’elle exerçait, il sentit une étrange froideur envahir son esprit. Cherchant une approbation tacite, il tourna lentement la tête vers elle. Impassible, elle offrit un sourire portant toute la noirceur des Enfers.
— Tu vas devoir lui ôter ses ailes. Ensuite, je te guiderai pour que, de ses plumes, tu te confectionnes un chaperon qui te dissimulera aux perceptions de nos ennemis.
Lilith s’apprêtait à lui donner ses conseils – il la coupa net :
— Je suis persuadé d’avoir un talent naturel pour ce genre de besogne.
La Démone demeura muette, faisant apparaître un fauteuil confortable et quelques mets délicats, parmi lesquels des globules de mouton frits, auxquels elle ajouta un calice de sang virginal. Ragië fixait l’entité céleste, un flot de pensées le tourmentait. Était-ce réellement ce qu’il désirait ? Non, l’heure n’était plus aux doutes – alors, il éleva la Faux.
****
Notre pernicieux binôme franchit le voile entre les royaumes. L’arrivée dans ce Paradis à l’abandon fut marquée par une scène à la fois grandiose et lugubre : les îles flottantes penchaient dangereusement dans le ciel cosmogonique – vestiges d’une époque révolue. Le chant sacré qui naguère remplissait l’atmosphère s’était évanoui, remplacé par une quiétude oppressante. La faune et la flore miraculeuses gisaient inertes, témoignant de leur extinction. Le pulsar, cœur mourant d’une étoile ancienne, rougeoyait avec une intensité anormale. Sa lueur sinistre baignait les paysages dévastés d’une lumière sanglante, comme un œil surveillant ce qui restait de ce royaume déchu. L’océan cotonneux s’étendait devant eux, ses nuages, il y a longtemps cristallins, étant maintenant privés de superbe. Des carcasses de Léviathan stellaires erraient à sa surface, dérivant au gré du Zéphyr céleste.
Avec une nostalgie teintée d’amertume, Lilith confia à Ragië qu’elle avait jadis gouverné ces terres, avant que Dieu, son propre fils, manipulé par la Créatrice, ne la trahisse. Exilée dans les abysses avec Lucifer, elle avait juré de se venger. Ensemble, ils avaient conquis les Enfers et défait Satan, mais son désir de revanche envers la Darck n’avait jamais faibli.
— Mais grand-mère, comment un individu aussi perfide que toi a-t-il pu régner sur un royaume de beauté ? Je suis ressuscité d’hier, pas dénué de réflexion.
— C’était une autre époque, une autre vie, une personnalité que j’honnis désormais ! Mon benjamin m’a rendu un grand service, la bonté et la pureté sont tellement insipides.
Il la crut sans hésiter tant son ire était perceptible. Elle lui montra la seule île non chancelante. Guidé par son instinct, il s’apprêtait à s’envoler pour rejoindre la rive opposée, mais elle l’en empêcha :
— Caïn a mis en place des mesures de protection. Ces chaperons cachent notre présence, mais pas nos actions. Rassure-toi, ce royaume en déliquescence n’a aucun secret pour moi.
Pour preuve, elle apposa sa paume sur le sol et récita une vieille incantation apprise grâce aux grimoires de Yahvé. Des éclats multicolores apparurent, formant un sentier conduisant à destination.
— Maintenant, nous pouvons nous mouvoir ! Donne-moi ta main !
— Pourquoi ?
— Allez, mon biquet ! Ça va être amusant !
De mauvaise grâce, il céda et, suivant son élan, sautilla à peine. Leurs pas sur la plateforme accélérèrent aussitôt la cadence, les propulsant avec vélocité. Bien que rapide, l’expérience fut exaltante pour le novice :
— Ce fut grisant, vivement le retour !
Faisant mine de perdre le contrôle, il l’enlaça, posant un baiser inattendu sur sa joue. Une vague de trouble la figea. Son esprit calculait si ce geste était une faiblesse à exploiter ou une trahison imminente. Elle resta statique jusqu’à ce qu’il la relâche. De son index salement manucuré, elle pointa l’immense portail d’or ; ils s’y rendirent et, sans qu’ils eussent rien à dire, il se déploya, accordant le passage.
— Par quel prodige ?
— Peler un ange vivant a son intérêt...
— Je vois !
Là, dans les couloirs du Palais Boréal, les corps en décomposition des victimes de la guerre entre Dieu et Caïn gisaient. Peu de mages de l’armée d’Aëgir et beaucoup d’archanges, de trônes et de chérubins. En dépassant le squelette de Métatron, qu’elle reconnut, elle sut que Nasëem s’était chargé de son trépas. Son style cru ne pouvait être imité ; des traces des flammes obscures de Kaëlle stigmatisaient les murs, à l’instar des lianes épineuses invoquées par Gaïa, dont certaines gigotaient encore.
Ils franchirent le corridor introspectif, traversèrent le miroir brisé et s’engouffrèrent dans un cul-de-sac trompeur, pour au bout du compte pénétrer dans la bibliothèque du premier Divin, Yahvé. Cela, sans qu’aucune des mesures de sécurité de Caïn ne se déclenche.
Après une brève analyse, l’ensemble paraissait utile ; donc, par son désir, elle miniaturisa mobilier, recueils, parchemins et outils mystiques et les rapatria directement au fond de la poche de son chaperon. Ragië, impressionné par sa dextérité, resta coi et se contenta de la suivre jusqu’à la salle du trône.
Au cœur de la pièce flottait une sphère monumentale, qui luisait :
— Majesté, s’éleva le timbre révérencieux de l’Augure céleste.
— Mon vieil ami, salua Lilith en direction de l’orbe.
— Je t’attendais !
— Je me doutais que tu avais vu mon arrivée. Qu’en découle-t-il ?
— Soit je refuse de me plier à ta volonté et tu me détruiras, soit je capitule afin de garantir ma survie.
L’artefact se mit à rétrécir, devenant une perle nacrée qui se logea dans la paume de la cambrioleuse ravie, qui de son ongle déchira le voile de la réalité.
Bras dessus, bras dessous, ils regagnèrent le mont Sinaï.
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