Cher Lecteur Nostalgique,

Ah, les douces promenades en famille... Où, entre deux conspirations cosmiques et une bataille ou deux pour l’avenir du monde, nos illustres Darck trouvent encore le temps d’explorer les ruelles vibrantes de Massilia. Cette ville, mélange exquis de magie et de modernité, pourrait bien faire croire à un paisible après-midi de vacances. Mais ne vous y trompez pas, chers lecteurs, chez les Darck, même une simple balade cache des enjeux insoupçonnés.

Imaginez Enlil et Warren, marchant côte à côte, riant et plaisantant comme au bon vieux temps, comme si le poids de leurs responsabilités n’était qu’une plume. Nick, fidèle à lui-même, savourait chaque instant de cette escapade, tandis que Baphomet, notre jeune prodige, dévorait du regard tout ce que la ville avait à offrir. Les artefacts magiques exposés par les marchands, les augures concentrés sur leurs cristaux, les tapis volants serpentant au-dessus des têtes... Tout évoquait en lui une douce nostalgie, un rappel que bientôt, son tour viendrait d’entrer dans la danse.

Les rues de Massilia, parées de bâtiments modernes aux balcons fleuris, bourdonnaient d’activité. Le port, avec ses navires déchargeant des marchandises exotiques, complétait ce tableau pittoresque. Les terrasses des cafés étaient bondées, les verres de cocktails magiques changeant de couleur à chaque gorgée, tandis que les conversations animées créaient une atmosphère presque trop parfaite pour être réelle. Mais Baphomet, lui, se sentait déjà ailleurs, son esprit curieux le tirant vers l’inconnu.

Warren, jamais en manque d’idées, guida la famille jusqu’à une grande bâtisse près du port, un lieu prometteur pour de futurs projets. « Cet endroit est idéal pour notre entreprise, » déclara-t-il, l’enthousiasme débordant. Enlil et Nick inspectèrent l’intérieur, leur esprit déjà en ébullition à l’idée de transformer cet espace en un bastion pour Darck Technologie.

Mais alors que l’exploration battait son plein, Baphomet fut distrait par une silhouette furtive. Une jeune femme aux cheveux noirs, mystérieuse et envoûtante, errait près des quais. Avant qu’il ne puisse réagir, elle s’approcha de lui en silence et l’embrassa, déclenchant une vision encore plus puissante. Le voilà projeté à travers les étoiles, contemplant des cités mystiques sur la face cachée de la lune : le manoir de diamonite, la termitière de jade, le palais de rubis... Atlantis, la mythique, tout se dévoilait sous ses yeux ébahis, avant que la vision ne se dissipe aussi brusquement qu’elle était venue.

Revenant à la réalité, Baphomet se rappela les paroles de sa grand-mère Kelly. Elle lui avait parlé de son don prophétique, de ces visions dont le sens lui échapperait souvent. « L’évidence même », disait-elle. Pourtant, le jeune Darck restait perplexe, conscient que ce voyage dans l’inconnu n’était que le début de son aventure. Il se languissait de rencontrer ses cousines, de retrouver cet oncle Kieran dont Enlil vantait toujours la franchise et le mérite, et surtout de découvrir ce grand-père légendaire, sage et cruel, à qui il devait ses canines pointues... sans pour autant être un vampire.

Mais les moments de contemplation sont rares dans la vie d’un Darck. Soudain, un frisson de danger imminent parcourut Baphomet. Des silhouettes vêtues de noir surgirent des ombres, leurs visages dissimulés, seuls leurs yeux brillants trahissant leurs intentions malveillantes. Les membres du Prieuré Inquisitoire avaient décidé de frapper à nouveau.

Baphomet réagit avec l’instinct d’un prédateur. Ses pupilles captèrent une énergie féroce tandis qu’il bondit, esquivant une première attaque avec une aisance déconcertante. Une aura dorée et protectrice se forma autour de lui, tandis qu’Albus, son fidèle compagnon, révélait sa véritable nature. Le petit chat noir et blanc, mignon et inoffensif, se transforma en une créature imposante, ses crocs et griffes aiguisés, prêt à déchiqueter quiconque oserait s’en prendre à son maître.

« Vous ne m’aurez pas, » murmura Baphomet en libérant une rafale de vent tranchant. Ses mouvements, précis et calculés, témoignaient de l’entraînement rigoureux qu’il avait suivi. Albus, de son côté, n’était pas en reste, plaquant au sol un agresseur avec une force brute, laissant ses crocs se refermer sur l’épaule de l’ennemi. Ensemble, ils défirent leurs assaillants avec une efficacité redoutable.

Le combat achevé, Baphomet offrit à son compagnon héroïque une friandise bien méritée. Albus, redevenu le chat mignon qu’il était, trottina vers lui, ronronnant de satisfaction. Pourtant, la question demeurait : pourquoi ces attaques persistaient-elles ? Le Prieuré Inquisitoire était tenace, mais Baphomet savait qu’il devait encore découvrir leur véritable objectif.

Rejoignant sa famille, Enlil comprit immédiatement ce qui venait de se passer. D’un geste discret, il expédia les assaillants inconscients vers les geôles de la villa, où ils ne représenteraient plus de menace. « Beau travail, » murmura-t-il en serrant la main de son fils, et la famille poursuivit sa balade comme si de rien n’était.

Ainsi, les rues de Massilia retrouvèrent leur calme, tandis que Baphomet, encore sous l’effet de l’adrénaline, se préparait déjà à affronter les mystères et les dangers qui se dresseraient sur son chemin. Après tout, ce n’était que le début de son aventure, et il savait que l’inconnu l’attendait avec impatience.

P.S. : La prochaine fois que vous vous promènerez en famille, souvenez-vous que même les balades les plus tranquilles peuvent cacher des mystères inexplorés, des batailles épiques, et des révélations prophétiques. Mais rassurez-vous, tant que vous avez un chat aussi courageux qu’Albus, tout devrait bien se passer… si tant est que les ennemis en question aient envie de se mesurer à un chat à la dent dure.