Chapitre 13 - Encore eux. Toujours eux.

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Dans la ville, la folie s’étend peu à peu, la fuite éperdue, la course vers les murs des soldats encore en état de se battre, les hurlements lorsque les fuyards tombent aux mains de la horde. Les flammes qui montent de droite et de gauche à mesure que les incendies s'étendent. J'avance désorais l'épée à la main, et nul ne m'attaque, incertain du camp auquel j'appartiens. Les soldats que je croise m'invitent à les rejoindre, les zombis s'ecartent pour me faire une place dans leurs rangs, et au cours de ma trajectoire, je croise pkusieurs fois l'une ou l'autre troupe, tantt le chaos s'est réopandu dans la ville.

J'attrape par le bras une femme qui courait au hasard. "L'alchimiste. Où habite t'il ?" Elle crie. Je la frappe. Je la tiens, elle me parle, je ne comprends rien. Alors je la pousse en avant pour qu’elle me serve de guide. Il n’y a plus de temps à perdre. A chaque fois qu’elle trébuche, je la redresse et la renvoie en avant.

Au détour d’une rue étroite, elle tombe nez à nez avec le premier groupe de zombis. Les zombis. Encore eux, toujours eux. A jamais en travers de ma route. Je marche sur eux, en impulsant un lent mouvement de bascule à mon épée. A mesure qu'elle s'eleve et que son acier tranche l'air en sifflant, dessinant dans l'air des cercles mortels, je sens mes poumons se remplir d'air. Je tiens à moi seule toute la largeur de la rue, tranchant les zombies à mesure qu'ils s'avancent, ravageant ceux qui n’ont pas gardé assez de cervelle pour se jeter au sol et ramper. Je suis Elsa et aucun vivant ne pourrait se battre ainsi.

Lorsque je ralentis mon épée, la femme est toujours là. Elle me suit lorsque je penetre dans le bâtiment qu’elle m’a désigné, comme si elle se doutait que j'etais désormais sa seule chance de survie. Au travers de la cour, des fils ont été tendus, et sur ces fils sont alignés des vetements. Dans le vent léger, leur tissu semble animé de mouvements incontrolés.

L'espace d'un instant, je crois voir des marionettes abandonnées. Des pantins de chair que l'on aurait laissé à leur sort. Et qui s'agiteraient en vain dans le vent, privés de toute direction, et sans plus rien pour donner un sens à leur mouvement. L'illusion s'efface. Cette fois, il n’y a plus de doute, les fumigations ont perdu leur pouvoir.

Il y a un escalier, un couloir. Personne. Mais une porte attire mon attention. C'est une porte solide, bien faite pour défendre l'accès au laboratoire d'un alchimiste. Mais elle est déjà ouverte. Derrière, celui que je cherche. Un corps étalé en travers du couloir.

J'arrive trop tard. La horde l'a trouvée avant moi. Ils l’ont tué à l’entrée de sa chambre forte, avant qu’il ait eu le temps d’en refermer la porte.

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