Le Poupon

Une minute de lecture

Chaque mort nous renvoie à notre finitude

Mais n'entendez-vous pas ce que dit le poupon ?

On le croirait savoir que l'existence est rude

Lorsqu'il hurle encor bleu, chassé de son cocon.

Les nuages diraient que naître est magnifique,

Mais l'enfant n'est pas dupe et doutera longtemps

Détenu sous la langue et l'index, froide pique,

D'un monde absurde où toi, son semblable, l'attends.

Qu'il est plein de bon sens ce tout petit esclave

Dont on coupe la chaîne avec de vieux ciseaux.

Pleure, ô pureté, pleure avant que ne t'enclave

Le Saigneur qui déjà dilate ses naseaux.

Tes jeunes yeux brillants appartiennent à l'ange

Mais bientôt les courants qu'enfantent les moussons

Noieront ce protecteur dans un épais mélange

D'eau, de vase et de sel, tant d'amères leçons.

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