Propagation

Une minute de lecture

Les grands arbres, la cour, les buissons, le préau,

Tous abritent parfois la secrète agonie

Des êtres différents qu'enfante le Très-Haut,

Suppliciés qu'alors Il délaisse et renie.

Où se cachait-Il donc quand le puissant venin

Corrompait fronts et sangs de cette jeune harde,

Gibier inoffensif qui le pensait bénin

Avant d'arracher gorge et cœur sans prendre garde.

Voilà venu le temps pour l'aile de noircir !

Écoutez les sanglots, c'est leur âme qui pleure !

Pour la première fois, elle se sent vieillir,

Le rite est accompli quand l’angoisse l’effleure.

Des larmes, des crachats, hurlements et jurons,

Soit tout ce que l'enfer à l'école propage,

Dégustant ici-bas les visages bien ronds

Gagnés par la terreur, l'amertume et la rage.

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