Crépuscule
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Ciel, ô pleure ici-bas sur ce pelage noir,
Obombre les reliefs de ce front ridicule
En couvrant les flambeaux du vaste promenoir
D'où s'en vient doucement l'aimable crépuscule.
Il nous dira toujours qu'on le recherche en vain,
Ce bonheur qui de loin prend des relents de gogues
Et fait semblant d'aimer dans les verres de vin,
La cendre du tabac et la poudre des drogues.
Ce n'est guère non plus dans le De profundis
Qu'on rattrape le temps dissipé par sa quête,
Mais une rumeur court depuis les temps jadis,
Le bonheur serait dans et non hors de la tête.
Il faut bien avouer, par le doute asservi,
Que sous ce camaïeu de bleu crépusculaire,
L'on ne saurait trouver du Mal un trait ravi,
Seulement la beauté d'une paix passagère.
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