Le Hibou
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Voilà l'heure venue, ô pupilles, tympans,
D'assister au chaos que tous appellent fête,
Devant l'eau malfamée où flottent les trépans
Et la sensation d'être l'âme imparfaite.
Le hibou n'est venu qu'en simple observateur
Pour mener à nouveau l'interminable étude
D'un monde qui le prend pour oiseau de malheur
Simplement plus heureux dans cette solitude.
Par la vitre, ils verront deux yeux dans le décor,
Immobiles et froids, pointés vers leur lumière,
Révélant le pourquoi sans le comprendre encor
Avant de regagner son ombre nourricière.
À chacun son éden, cet enfer pour autrui,
Pourquoi toujours chercher à convertir les autres
Et les couvrir sans fin de salive et de bruit,
À chacun son autel, à chacun ses apôtres.
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