III - CIRQUE : La Centenaire

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Ô pulpeuse fraîcheur, palpitante poupée,

Un siècle impitoyable est passé sur ton corps

N'en laissant que la chair partout entrecoupée

De sillons poussiéreux et d'antiques décors.

Des rondeurs de velours et des suaves cimes,

Il ne reste à présent qu'un désert pauvre et sec,

Où deux pendus encor regardent les abîmes,

Rêvant de disparaître, emportés par un bec.

Si l'on ôtait le souffle à cette créature,

On la pétrifierait dans cette ignoble odeur

De moites cavités et de déconfiture,

Mais impossible hélas de libérer son cœur.

On préfère ici-bas éterniser la vie,

Sans honte, sans pitié, tant qu'un souffle s'entend,

Un souffle de cent ans qui n'a plus qu'une envie,

Mourir, mourir enfin, mourir, à chaque instant.

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