Les Têtes Penchées
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L'addiction s'étend chaque jour un peu plus
Ainsi qu'un opium courbant toutes les têtes,
Faisant des mains la cage où s'entassent reclus
Conscience et penser comme des pauvres bêtes.
Même la peste noire a fini par rougir
Au devant du fléau de ces peuples malades,
Baignés d'une lueur qui les laisse mourir
Sans avoir savouré la douceur des balades.
Ensemble et seuls, unis dans un silence froid,
Autour de la grand-table, ils ne voient que leur maître,
Grand marionnettiste et source de l'effroi
De tous les derniers fronts que l'on ne peut soumettre.
Obsédés, possédés par ce faux serviteur,
Ils penchent devant lui la tête, offre leur vie
Comme des animaux qui s'arrachent le cœur
Sur cet immense autel de l'invincible envie.
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