Les Ogres

Une minute de lecture

Du bout de la fourchette, ils engraissent le Mal,

Ce Mal qui mange et boit leur âme tout entière,

Faisant du désespoir logé dans leur cuillère

D'épais écoulements de vice abdominal.

Et même le péché tient sa part de mystère,

Le plaisir du palais vaut-il vraiment ces eaux

Qui coulent en chaque ombre ainsi que des ruisseaux

Le long des membres lourds où la lèpre se terre ?

Ils semblent fondre ainsi que des cierges pascaux

Sous le feu d'une foi qui les fera s'éteindre

Plus vite que cet autre en forme de cylindre

Refusant de donner sa cire aux asticots.

Et lorsque juin s'achève, un buveur de suées

S'abat comme l'enfer sur des mottes de gras,

S'abreuve à l'entrejambe et cherche sous les bras

Le doux parfum des chairs au sol restituées.

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