Brin de folie

Une minute de lecture

On lui marche dessus, tout juste mutilé,

On défèque sur lui, sans relâche on le blesse,

Et léger, impavide, il demeure sans cesse

En paix, même innocent lorsqu'il périt brûlé.

Lui, pourtant si malingre, et chétif et fragile,

Se dresse toujours là, serein, silencieux,

Bastonné par le vent, lapidé par les cieux,

Lui, jamais en enfer ne réclame Virgile.

Perdrait-on la raison en laissant cette nuit

Gratitude et respect unis par une gerbe

Et notre âme d'humain devant son corps imberbe,

Dans l'espoir d'être un jour aussi constants que lui.

Voyez comme il est beau, magnifique, suberbe !

On rêve si souvent d'atteindre ses niveaux

D'impassibilité dans les feux estivaux,

De vivre en ce bas-monde ainsi que ce brin d'herbe.

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