3e impro avec Mazaria

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ELLE

J'ai donné ma collection de timbres au père du collègue et il était très ému et content.

LUI

Mais les timbres n'aiment pas les scarabées désenchantés qui viennent au clair de lune isocèle à angle droit leur chatouiller les pétons.

ELLE

Ça te reprend, comme un refrain sans suite barbouillé de coulis de fraise sur un sabre posé dans un boudoir plein de fleurs carnivores.

LUI

Mais le coucou de tes dépressions post-natales ne te mènera nulle part autre que dans le cachot de tes regrets infâmes colorés à la craie de pieuvre bicéphale. Oui ça me reprend, et le coquelicot du matin a bon parfum d'avenir saupoudré de jasmin diffamatoire.

ELLE

Croque la pomme et jette ton venin dans un univers plein d'os de verre et de rats sans pattes qui rampent comme des gouttes de fiel vert. Crasse et beurre dans un magasin déprimé par ses visiteurs aphones et psychorigides tenant les clés du destin grégaire de ce monde pourri.

LUI

Laisse cette pomme tranquille, elle n'a que faire de nos piètres miasmes insipides arrosés au lait de notre affreuse insignifiance.

ELLE

Notre affreuse insignifiance n'aura de fin que si la lune danse dans les coulisses de l'enfer multiforme.

LUI

Mon dieu, que me vomis-tu là, pauvre éclopée de diadèmes obscurs tombés de la tête multiple de Lucie Fer !? Va-t'en plutôt retrouver ma lorgnette qu'un mal sans nom a eu l'audace farinée de m'enlever au moment ou j'en avais le plus besoin quadrupède.

ELLE

Je me laisse descendre dans les entrailles ferrugineuses pleines de rose incarnat, et je dormirai bientôt dans les sphères tribales des gentils cartographes de l'univers salé

LUI

Eh bien dans ce cas fard, je te laisse y sombrer promptement, en espérant qu'il t'engrossera de moultes idées cannibales . Et demande à tes cartographes s’ils ont la carte qui mène au bonheur pluriel du subjonctif imparfait plus que parfait.

ELLE

Sur les grimes de lart g, jeuf il holi , poux rune scie est bis hein mer ité !

LUI

Voila que tu dérailles des dés qui raillent avec l'ironie citronnée incombante à tous les fruits sans bruit mais plein de morve nostalgique . Il est grand temps de clore cette insipide baliverne sans balise ni valise s'enfonçant dans les abysses musicales d'un Pierrot de la lune sans identité lavandaire tout juste bon à un suicide au croissant crissant de lune bien aiguisé au couteau de notre soporifisme assumé mais nécessaire.

ELLE

Adieu baliverne et raspillation dans l'éternelle réanimation, hasta luego !

LUI

Et crisse et craque, nostro counto es macabat.

MAZARIA et DJEDGE - Mardi 18 Octobre 2022