L'écume et les récifs
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La nuit s'est absentée, l'océan est captif.
Ces heures tissées d'or jadis étaient si belles
que leurs feux rugissants égayaient tes prunelles.
Puis ton homme est parti sur un fragile esquif.
Tu racontes parfois cette troupe cruelle
qui guida les marins vers de sombres récifs,
quand la nuit était noire, à la lune nouvelle.
Tu vis à marée basse, égarée, sans compas,
Le sable ignore encor le nombre de tes pas.
L'écume t'a confié de bien tristes nouvelles.
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