Chapitre 9 - Cold case
" On ne connaît toujours pas le sexe de la licorne avec tout ça ! " pourrait s'écrier l'auteur de " La tête dans les étoiles. " " Oui, c'est vrai ça ! On sait toujours pas. " enchérirait l'attrapeuse de rêve. Calmez-vous les enfants.
Les choses vont changer doucement. L'empreinte du Moyen-Âge restera longtemps dans les esprits. L’animal connait un regain d’intérêt au milieu du XIXe siècle, en pleine époque de colonisation et de l’exploration de terres inconnues pour l’Occident. Des journaux proposent même une récompense au premier homme qui en trouvera une. La postérité de la courge semble indestructible. Darwin se retourne tellement dans tombe qu'on pourrait en tirer de l'éléctricité, purée !
Entre temps, certains naturalistes commencèrent à douter de son existence. C'est pas vrai ? Il était temps, les gars. Forcément, le naturaliste par définition, il cherche des trucs naturels. Or la licorne, à défaut d'être surnaturelle, semble ne pas exister du tout. Personne n'en a photographié ou même capturé. Va falloir tirer ça au clair. Alors, ils parcourrent le monde, découvrent des narvals dont le commerce des cornes va tout simplement décimer l'espèce, des rhinocéros, mais toujours pas de licornes. D'ailleurs, notre licornophile bien-aimé dont le nom m'échappe (pas envie de faire un copier-coller du chapitre 5), nous rappelle que " Des textes du XVIe siècle rapportent même l'étonnement de certains observateurs perplexes : la licorne est censée vivre en Inde, pourtant les cornes de licornes vendues à l'époque viennent du Groenland."
Ni une ni deux, les naturalistes qui aiment vraiment bien les trucs naturels y voient une occasion de tâcler la légende une bonne fois pour toutes. Mais comme ils ne savent pas jouer au foot aussi bien qu'Artaxerxès II...
Le temps va faire son travail... La croyance en l’existence de la licorne va mourir avec ces grandes explorations, faute qu’un explorateur n’ait pu en ramener un spécimen.
— Bon et bien voilà ! c'est réglé. Dossier suivant.
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