Le jeune homme
Le 20 juin 2022
38 pages sans les pages blanches (avec un texte en gros caractères et de nombreuses lignes blanches entre chaque paragraphe) 8 euros. Si Balzac avait été payé à ce tarif, il aurait été l'homme le plus riche du monde. Ce n'est pas de la littérature, c'est une opération commerciale. Je suppose qu'Annie Ernaux, dans l'urgence absolue de nous communiquer ce souvenir qui remonte à 30 ou 40 ans ne pouvait pas attendre de faire une deuxième nouvelle pour étoffer un peu son livre.
Bon je suis de mauvaise foi, car je n'ai pas payé le livre je l'ai lu au super U, 15 minutes suffisent amplement.
Sur le fond et la forme, cette nouvelle se lit sans problème, mais on ne peut s'empêcher de se demander pourquoi faire un livre à ce prix pour si peu. le livre n'est pas une marchandise, mais je dois dire que je suis resté sur ma faim.
Gallimard veut profiter de la notoriété de l'auteure, car le coût de production d'un tel opuscule est de l'ordre de 40 centimes ! La marge est ENORME, peut-être qu'une partie des bénéfices est reversée aux écrivains nécessiteux.
On dit d'Annie Ernaux qu'elle a une écriture "blanche", je pense qu'elle vient de rajouter une corde à sa plume, la "page blanche".
— « Le jeune homme », Annie Ernaux Gallimard (2022) 38 pages.
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