Juillet 2022

Un petit livre de 52 pages dont le format de mini-poche et la minceur ne seront pas un obstacle pour l'emporter à la plage. Son principal intérêt est de contenir les confidences d’un auteur célèbre sur le thème des livres et de la lecture. Il pourra peut-être vous donner des pistes de lecture pour cette période estivale. George Orwell nous fait part de son expérience en tant qu’ancien employé de librairie, critique littéraire et grand lecteur. Le titre accrocheur « Sommes-nous ce que nous lisons » est un peu éloigné du contenu de l’ouvrage qui rassemble quatre articles publiés entre 1936 et 1946 et traitant du livre en général.

Orwell jette un regard désabusé, ironique et critique sur les professionnels du livre, bouquiniste, libraire, critique. Son propos ne manque pas d’humour et trace avec justesse quelques portraits et situations qui témoignent du vécu d’un observateur attentif. Un article est consacré au prix des livres. À cette occasion Orwell nous renseigne sur le contenu de sa bibliothèque et de son rapport aux livres. Il compare le coût des livres à celui du tabac et de l’alcool extrapole à l’ensemble de la population de l’Angleterre et conclu en disant que la lecture est l’un des loisirs les moins chers qui soient.

J’ai plus particulièrement apprécié le premier article « Souvenirs de libraire » où il dresse une typologie assez humoristique, mais réaliste de la clientèle.

— « Sommes-nous ce que nous lisons ? », George Orwell, 10 014 nuits (2022) 52 pages.