Louis a douze mois et une nouvelle chaise haute

C'est pour répondre au défi de L'Affreux Jojo, "Le Tournoi de Mots Automatiques", que je me suis prêtée au jeu (de mots) et ai rédigé ce court texte.

C’était l’anniversaire de Louis, hier. Cela fait déjà un an qu’il a vu le jour, et sa marraine, ma sœur, est venue dîner à la maison.

Pour l’occasion, je me suis rendue chez le coiffeur avant d’aller faire les courses dans un grand magasin. Je ne devais surtout pas oublier de racheter couches et petits pots pour Louis.

Jusque-là tout se déroulait comme je le voulais.

Ma maison se trouvant en pleine nature, entourée de champs, je suis obligée d’emprunter un chemin de terre pour rentrer ou sortir de chez moi. Bref, le problème vient de la pluie. Qui est tombée toute la nuit. Á mon retour, les roues de ma voiture patinaient sur les touffes d’herbe humide. Je me décidai au bout de quelques minutes à chercher une pierre plate qui ferait office de cale. Et là, catastrophe ! Un oiseau pénétra dans le véhicule par la fenêtre passager ouverte, me faisant sursauter et hurler d’effroi. Mon beau sac à main sorti tout droit d’une maroquinerie de luxe tomba dans la boue, suivi par mes pieds, mes chaussettes et mes chaussures !

Pas le choix, il me fallut reprendre le volant et je déposai mes affaires crasseuses sur le perron. Je trouvai mon mari affalé dans le fauteuil en cuir.

-         Tu veux un café ? me proposa-t-il.

Je lui rétorquai que j’avais surtout besoin d’une douche.

Je me souvins alors que j’avais fait couper mes cheveux ; mon époux ne s’en était même pas rendu compte.

Je déposai ensuite sac, chaussettes et chaussures dans une grande bassine remplie d’eau, ajoutai une dose de savon en songeant au repas que j’avais à préparer.

Louis était calme, calé dans son parc grâce à un oreiller, entouré de ses jouets.

J’avais prévu des œufs mimosa pour l’entrée. Heureusement, je les avais mis à cuire avant de partir. Ils étaient maintenant froids et je pouvais les couper. Mais mon stress me rendant maladroite, je me coupai le bout du doigt avec le couteau. Vite ! Un pansement, avant de  maculer le plan de travail de sang !

 Enfin, je pus mettre ma viande et ses petits légumes au four.

J’entendis tout à coup les pleurs de bébé ; il avait faim. Je le calai sur mes genoux et lui proposai quelques pièces de dinette pour le distraire. Il s’amusa à frapper la table, muni d’une minuscule assiette en plastique. Tout à coup, l’objet rencontra la cuillère que je tenais et son contenu s’envola pour atterrir sur le rideau beige. Super !  Des taches de fruits rouges allaient être dures à faire disparaître. Louis rit aux éclats ; je râlai. Malgré mes remontrances, il continua son petit jeu jusqu’à ce que le pot de compote se renverse sur lui, et accessoirement, sur moi. Bien, retour à la salle de bain où je remplis sa baignoire d’enfant et le nettoyai.

Je sortais un petit pot Blédina du placard quand je reconnus une légère odeur de brûlé. Mes cailles étaient en train de cramer dans le four !

J’allais devoir improviser pour un plat principal digne d’un repas d’anniversaire !

Fort heureusement, ça irait mieux le lendemain, quand ma sœur aurait offert un belle chaise-haute à mon bébé.

enfant

compote           bébé

oreiller

savon                 tache                       petit pot    

four

oiseau               caille

voiture

herbe                  champs                  nature          Blédina

magasin

sac                      maroquinerie

couteau             

baignoire            sang                        cuir

œuf

jouet                   dînette

cheveux

chaussettes         coiffeur                  café             fauteuil          chaise                                                      

haute