07/09 : Télétravail qui déraille
Depuis la crise sanitaire, le télétravail a connu un essor remarquable. Le boom d'Adobe Première, de Zoom et autres applications salutaires ont rendu le dedans aménageable tandis que le dehors était défendu, irrrespirable. Si je vous parle de cette technologie aujourd'hui c'est qu'elle occupe une place d'exception parmi les discussions qui ont jalonné ma première semaine de stage.
En effet, dès la première journée, mon collègue direct, celui qui partage mon bureau, et le commercial, délégué et encore dans sa période d'essai, discutaient, durant la pause déjeuner, du meilleur nombre de jour de télétravail à accorder aux employés. A la fin de cette dissertation, ils conclurent, pour éviter tant l'oisiveté que l'usure, que deux serait le nombre optimale de journées à allouer, dont une imposée et une voulue, pour faire face aux imprévus.
Je devrais préciser que la majorité du personnel de l'office est en télétravail, si bien que depuis le début de mon stage je n'ai pas vu grand monde dans les parages. Mon collègue était très emballé et parle avec insistance du travail à distance, mais hélas mon chef préfère que je me déplace, et préfère éviter le télétravail pour ne pas me laisser sans gouvernail, seul sans assistance, alors je dû plier avec reluctance.
Dans les faits les nouveaux salariés ont un accès différencié au télétravail : certains oui d'autre non, ce qui faisait râler le commercial qui en avait était interdit durant sa période d'essaI.
Pour ma part, le premier avantage serait le temps de trajet économisé. Ce temps, qui s'accapare celui d'autres occupations plus profitables, devient de plus en plus irritable. Sur le moment, cela ne me dérange guère, je me dis que le trajet n'est pas si long, que c'est de bonne guerre, mais avant le départ lorsque je dois me lever, ou après mon arrivée lorsque je dois dîner, ce temps envolé me cause bien des regrets.
En outre, le télétravail me permettrait d'économiser pour le déjeuner, car ma bourse d'un stagiaire est bien maigre, et les prix d'ici sont bien chers, si bien que sous peu je serais sans ressources et nécessiteux . J'exagère à peine, j'en veux pour preuve le premier restaurant où nous nous rendîmes entre aspirants, quel traquenard, quelle épreuve de sang froid ! Bilan des courses : une heure d'attente, et dix-huit heuros environ pour un simple burger, ma foi je suis un pigeon ! Cette douleur lancinante me tourmente depuis lors, d'autant que je ne roule pas sur l'or ! Mais j'ai retenu la leçon et je ne me fierais plus à cette infraction, cette inflation, cette odieuse malfaçon !
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