10/09 : Observations diverses
Mon imagination, en cette douce nuitée, est quelque peu patraque , vous devrez donc vous contentez de quelques remarques en vrac.
En ce qui me concerne, je travaille avec entrain malgré mes premières cernes, il est déjà loin l'été, adieu embruns et soleil radieux. Mais qu'importe puisqu'une vive lanterne éclaire cette morne caverne. L'impression de sentir utile en mettant à contribution ses ressources intellectuelles, d'être au contact d'enjeux réels et concrets, d'avoir des missions pleines d'intérêt. Le stage ouvrier lui, ne faisait guère rêver, les tâches certes essentielles mais d'une répétitivité harassante et cruelle. Je n'avais point besoin de réfléchir pour mes missions accomplir, ou du moins, pas de ma façon habituelle, analytique, méthodique, prospective. Un problème survenait et l'on paraît au plus vite, d'où venait-il ? comment éviter que cela se reproduise ? Comment optimiser les différentes tâches ? Comment faciliter la transmission les besoins et les remarques de la base à postes de décision? Circulez il n'y a rien, ni à penser ni à faire, du moins pas pour un vil stagiaire. Mon esprit à force de ne plus être irrigué par un flot continu de pensées se mit à dépérir, meurtri, blessé atrophié par l'absence de stimulation.
Fort heureusement, ce temps éprouvants sont révolus et dans l'entreprise sur laquelle j'ai jeté mon dévolu, les collègues de mon secteur ,me sont pareils en tout point : de jeunes hommes tout fraîchement sortis d'écoles, des ingénieurs mêlant savamment savoirs informatiques et scientifiques, et en pratique, silencieux dans leur coin, toute la journée durant à tapoter frénétiquement leur machine de manière erratique. D'après mes premières missions, nous avons à peu près la même façon d'approcher la résolution d'un problème, ce qui facilite grandement la communication, si bien que j'ai l'impression de faire partie d'un sérail ou d'un harem !
J'ai par ailleurs remarqué que mon secteur, plus concentré sur l'informatique et la conception d'algorithmes et d'analyse de données est entièrement constitué d'hommes, tandis que les équipes marketing sont assez majoritairement féminines, en tout cas c'est mon impression, peut être faussé par mon intérêt particulier et non dissimulé pour les nymphes immaculées, les stagiaires nouvelles, les ailées demoiselles du pôle commerce.
Entre ces deux départements, le ration femmes/hommes croît linéairement, ce me semble. La moyenne d'âge des salariés paraît assez jeune dans l'ensemble, du moins ceux avec qui je déjeune.
Parlons enfin, des démons du pauvre écrivain de ce texte, les ressources humaines. Lors de mon premier entretien pour ce stage, j'avais dû discuter avec une stagiaire, je dois ma foi avouer que j'avais été plutôt penaud, réservé, mes mots s'embrouillaient si bien que parfois je bégaillais. Pourtant, dans les débats animés je suis vif et percutant, et avec mes amis ou mes camarades je ne pense pas manquer d'éloquence ou de ressources pour les faire marrer. J'en veux pour preuve mon deuxième entretien, où mon actuel superviseur me soumit à l’épreuve, en me posant quelques problèmes d'optimisation ou de statistiques, j'expédiais les sujets avec célérité et les échanges fûrent excellents, ce qui me valut des louanges.
Le problème vient plutôt de l'auditoire, car les personnes des ressources humaines, des administrations ont des profils très différents de votre fidèle servant, leur manières de penser ou d'aborder divers sujets diffèrent sensiblement de la mienne, toute emplie de désir de rationalité, d'optimalité, scientificité, en un mot de vérité. Si bien que la timidité vient s'établir en mon sein, et je ne sais que dire pour alimenter les échanges. J'écoute cependant pour essayer de répondre un propos intéressant, mais je pense ne jamais comprendre ces gens, espèce mystérieuse et déroutante à mes yeux.
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