Chapitre 01
Il fait chaud derrière les vitres teintées de mon Alfa Roméo, c’est peut-être la chaleur ou le spectacle que j’ai sous les yeux qui font perler mon front. Elle est là, tenant dans ses mains des cahiers de cours, elle parle avec deux autres filles qui sont dans la même école qu’elle. Ses longs cheveux bruns lui tombent au creux des reins et le peu de vent leur donne du mouvement. J’adore la regarder, voir son corps se dandiner comme si cette jeune femme de 25 ans en avait 8. Son corps me fait frissonner, elle est fine et pourtant sa poitrine est généreuse, je dirais à vu d’œil un beau 90 C, peut-être même D, ses deux melons entre mes doigts que je vais pouvoir goûter, caresser, l’entendre gémir.
Mes pensées me mettent à l’étroit dans mon pantalon et pourtant j’aime l’imaginer. Je veux sentir son corps, la regarder dans les yeux, découvrir les moindre recoins, plonger mes doigts en elle. Putain ce pantalon me fait mal ! Voilà qui est mieux, le sexe à l’air, derrière mes vitres, je peux continuer à me projeter. Elle est tellement belle, et mon pénis est sensible quand je le caresse, c’est ça l’effet qu’elle me fait, aussi douloureux que délicieux. Ça le sera encore plus quand il disparaîtra en elle, que je sentirai ses muqueuses autour de moi. Je sens la pression monter, alors qu’elle m’obsède depuis plusieurs mois.
Je me rappelle quand je l’ai croisée à l’hôpital alors qu’elle venait voir son amie qui s’était fracturée le pied. J’étais tombé raide dingue de cette femme, j’avais quitté mon poste pour la suivre jusqu'à chez elle, guidé comme un aimant. J’ai découvert un peu chaque jour sa vie, ses habitudes, ses connaissances. Elle sort avec un gars qui travaille dans une librairie, certainement un poète à la con. Quand je les regarde s’enlacer, je me dis que je serai bientôt à ses cotés pour calmer ma jalousie. Elle doit sortir avec pour avoir des bouquins gratuits, ça n’est pas durable leur relation, elle lui manquera même pas, j’en suis sûr.
Elle éclate de rire, je l’entends pas mais je la vois, elle est splendide, j’ai hâte de l’entendre à mon tour quand elle sera chez moi. J’ai tout préparé pour elle, j’ai mis le dernier tableau de sa chambre hier soir et je lui mettrai bientôt un bouquet de bienvenue tout frais pour qu’elle se sente bien. Je ne sais pas encore ce qu’elle aime manger, elle me dira ses préférences, ses envies et je cuisinerai pour elle. L’idée de l’avoir auprès de moi vient de me salir les mains, je me nettoie avec un mouchoir et un peu de gel hydroalcoolique, je ferme les yeux, serre les dents et je m’en verse sur le sexe, sali par mes pensées obscènes. Je frotte bien car il doit toujours être très propre pour Cynthia.
Mon téléphone sonne me sortant un peu de mes pensées. Et merde !
- Ouais?
- Salut Max, c’est moi, tu viens toujours ce soir ?
- Ouais. Dis-je en regardant ma belle pendant que je suis au téléphone.
- Tu fais quoi là ? Jte sens distant.
- Je...non non rien, tout va bien, je serais là ce soir.
- Merci frérot, j’avais pas envie de me taper la soirée familiale tout seul.
- De rien, faut que jte laisse, à ce soir.
Je raccroche et je la vois tourner à l’angle de la rue, elle va sûrement aller voir son copain comme chaque jour après sa sortie des cours. J’ai même plus besoin de la suivre, je connais sa vie par cœur, toujours bien réglée. Je la retrouve comme prévu devant la librairie, je prends une bouffée d’air et retiens mon souffle quand je les vois partir main dans la main. Je sais qu’ils vont faire l’amour, elle a l’air enjôleuse aujourd’hui mais j’espère me tromper.
Je reste toujours dans ma voiture, elle a emménagé depuis peu et elle n’a pas de rideaux à ses fenêtres, sa petite maison est encore à l’adresse des anciens locataires. Je ne me suis pas trompé, je les vois s’embrasser comme pour se donner leur accord pour aller plus loin. Il est doux avec elle, il y tient sûrement, mais elle, elle ne peut pas l’aimer, elle ne peut aimer que moi. Je vois son corps contre le sien, et leurs vêtements tomber petit à petit tandis que les caresses se multiplient. Elle se cambre au moment où il la pénètre, même pas il prend le temps de la goûter, la sentir, il ne sait pas s’y prendre avec elle. Est-ce qu’il lui fait du bien au moins ? Les mouvements de son corps montrent son plaisir, elle a l’air d’aimer, elle m’adorera moi, elle m’en redemandera même. Leurs deux corps sont immobiles, je regarde ma montre, ça fait presque 1h qu’ils font l’amour, d’habitude c’est plus long, elle doit sentir que je suis là, qu’elle doit se réserver pour moi. Je démarre ma voiture, regardant une dernière fois cette scène qui sera bientôt la mienne. A bientôt ma belle Cynthia.
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