Première partie - Aldor (6)
Le dragon se racla la gorge,
mais resta silencieux,
une attitude étrange
et un peu inquiétante.
« — Pourquoi te caches-tu,
dans cette grotte désespérante ?
Viens donc me rencontrer
que je te vois mieux.
— Il ne peut pas, petite fille,
sortir de son antre.
Aldor est bien trop grand,
bien trop imposant.
Il ne pourrait même pas
y glisser une dent,
Alors ne parlons même pas,
de son gros ventre.
— Très bien ! Alors c'est moi
qui me déplacerais.
Je serais bien mal élevée,
de ne pas vous remercier.
Pour votre accueil
Et votre générosité,
Digne d'un roi des dragons
si parfait.
Et petite fille
n'est pas du tout mon prénom.
Appelez-moi Florine,
reine d'une chambre
aux princesses venues de tous les horizons,
mais perdue
comme un hiver sans décembre.
— Je te l'interdis, Florine,
reine des princesses.
Ne franchis pas cette entrée,
fais m'en la promesse ! »
Elle hésita alors,
fronçant les sourcils.
Mais pourquoi donc
l'en empêcherait-il ?
Déterminée,
elle brava l'audace,
marcha d'un pas bien décidé,
en direction du roi des dragons
et de son refus tenace,
mais déjà,
elle entendit une réaction.
Du métal résonna
contre le métal,
un fort grondement
se finit en sifflement,
et des dizaines d'objets
tombèrent de leurs étals.
Des robots par dizaines s'agitèrent,
soudainement.
De drôles de machines
côtoyaient des câbles,
et, au milieu,
trônaient des chaises et une grande table.
Pourtant,
où qu'elle posait ses yeux,
Florine ne vit pas
de dragon furieux.
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