Zad Partout

de Image de profil de Dune TanguyDune Tanguy

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Rangez vos rangeots et les « branle-bas de combat »

Péter moi vos flingues et vos tonfat

Effacez-moi ces sourires sardoniques

Mettez sous clefs vos outils d’hypocrites

Et regardez, regardez-nous bien.

Le bonheur, sans « va » juste « vient »

 

Se complait à squatter tout ce qui passe pour un « chez moi »

Entasse son bordel, flaques de couleurs, et hymnes à la joie

On retape nos maisonnettes en se faisant la causette

On se crève pas au labeur mais on sait faire du beurre

Du frometon, de la bidasse, du légume à foison

On sait faire nos toits, nos chiottes et nos chansons

 

Ça chauffe au bois ou au cul d’EDF

Ça volette par-ci et surtout par osef

Et puis les rires, les sourires, le partage

Les animaux égaux, les forêts sans âges.

 

La paix, le vivant, la liberté, la solidarité.

La, ouais, fraternité. Où t’as entendu ça toi ?

Mots babyloniens qui rougeoient leur véracité

Lorsqu’on regarde enfin ce qui vaut notre foi.

 

Ouvre les yeux soldats, on t’a volé ta vie !

Qu’est-ce que t’attends, hagard, l’cœur battant ?

Prends ! Prends ton du, de la Terre tu es petit

Lève-toi, cri ce légitime appétit en un chant

 

Refuse l’incarcération de tes pensées dans leur machine

Apprends par toi-même, et par auteur, à fleurir ton jardin

Ne te nourris plus, en sourdine, du confort d’être docile

Travailles et sublime pour ton être et ton deviens.

 

Oublis mœurs, us et coutume qui huile l’encule

Swatch s’effondrera sous la désemprise du temps

Qui sera ton allié quand tu boiras ton crépuscule,

Et pourra, sans remords, te donner un enfant.

 

Ne marchez plus au pas. Laissez vos yeux s’ouvrir.

Tu ne désires pas chanter ? Danser ? Rire ?

Angoisse. Peur. Tords. Ils t’ont bien dressé va.

Utile à l’inutile, dehors on n’veut pas de toi.

 

Tu te sens étreint, traqué, asservit, mais tu ne veux pas voir,

Pourtant tes frères et sœurs t’envoie leur chant dans l’or du soir.

L’homme, le chien, l’arbre, la terre, t’offre le mot fraternité

Tu n’es plus « moi », tu es « tout », et autre, imprégné d’entité

 

Tu te complais dans leur loi qui prône l’insanité ?

Rire panique.  Nous affrontons l’infâme humanité.

 

Pluie. Souffle. Accords caducs.

Caracole encore. Je t’insulte.

Cri sourd. Je ris. Tu t’emporte.

Violentes, maladroit despote.

 

Et je ne tombe, et ne trahis.

Tu es gris, tu cueilles soucis.

Ne te morfond donc pas

pour les sans foi ni loi

 

Ronde qui danse, le satyre respire de musique.

Pas, pieds, mains. Cabriole. Rythme s’applique.

 

Et sous Lune, rire entonne,

Le feu, joyeux, frissonne.

Silence. Triste son.

Les sirènes appellent fuite quand sonnent

Ton funeste clairon.

 

Tu fauches, en déploie, l’esprit libre

Sans craindre la fuite d’être cible

Nargue. Se targuent.

Nos ombres pourtant t’effraient quand cheminent

Le reflet d’une dague.

 

Vous enfanter le devoir, par douces ecchymoses,

D’abroger, par foi, les lois Dantesque qui gouvernent

Te réjouis-tu au solfège de l’enfant qu’on malmène ?

Refuse alors de te courber au format qu’on impose.

 

A vos cordes, vous nous voudriez

Etouffez de force l’élévation.

Entraver  la soif de liberté

Nous voir crever pour du pognon.

 

Très peu pour nous, je suis navrée

A cela, la vie nous choisissons

L’argent n’a que faire de la beauté

De l’arbre, des champs et du violon.

ChroniquePoésie
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