Agathe II
Agathe n’en pouvait plus, trop c’était trop, non mais franchement, cela ne pouvait pas plus mal commencer ce voyage en Transylvanie. Pour accentuer le côté dramatique, elle faisait n’importe quoi depuis plus d’une heure. Qu’est-ce qu’il lui était passé par la tête ? Aller se jeter au cou du premier inconnu et encore mieux l’embrasser devant William et sa fille. Le jeune femme était à côté de la plaque, bon elle aurait pu plus mal choisir. Le mec se tenait devant elle avec son sourire ravageur et ses yeux rieurs. C’était pas le pire dans la file d’attente. Elle aurait pu se jeter sur celui avec son sac à dos et sans enfant mais parfois, la vie aimait à lui réserver des suprises et peut-être que celle ne sera pas la plus mauvaise. Bon en attendant, il lui fallait trouver rapidement trouver des toilettes, si elle ne voulait pas se rendre bien plus sotte que elle ne l’était déjà. Enfin, elle espèrait qu’il ne croirait pas que elle lui proposait un plan cul sur le coin du lavabo.
– Ecoute laisse-moi deux minutes, j’ai une envie pressante, tu arriveras bien à attendre, lui disait-elle le regard suppliant.
– Non mais tu crois quoi, que je suis un gougeat, je laisse planter personne.
– Va savoir, on se connait pas. Puis les mecs, ils disent oui avec bouche et non avec les yeux.
– Je te rappelle que c’est toi qui t’es jeté sur moi comme une furie, moi je ne t’ai rien demandé.
– Pas sûr, tes yeux me dévorent depuis que tu m’a vu.
– Qu’est-ce que tu racontes ?
– Ne te moque pas de moi, tu m’as bien apperçu dans la file d’attente, on ne me l’a fait pas.
– T’es complètement allumée ?
– Non. Là si je continue, je vais surtout être bien embarassée.
– C’est pas déjà pas le cas, tu sautes toujours sur tout ce qui bouge ? Pas sûr que tu sois le genre de nana dont j’ai envie de m’emcombrer.
– Ecoute, si tu patientes, nous finirons cette conversation de façon plus apaisée. Tu m’offres un verre ?
– Ben voyons et quoi d’autre encore.
– J’aurai bien une autre idée, mais là tu vas me prendre pour une pouffiasse.
– Laisse-moi en juger par moi-même, si tu me laisses le temps de respirer.
– Et si je te faisais une proposition ?
– Laquelle ?
– Après. Pour l’heure, il faut vraiment que j’aille aux toilettes. Tu auras tout le temps de réfléchir à qui se cache derrière la brunette. Ne fantasme pas trop un baiser ce n’est pas non plus une invitation pour venir te glisser dans mon lit.
Agathe poussa la porte, pour enfin être seule songeant que elle venait d’abandonner son fils avec une adolescente qu’elle ne connaissait pas. Enfin, la maman ne me faisait pas de soucis, William était débrouillard et il ne se laisserait pas embobinner. Elle, non plus d’ailleurs. Difficile d’y croire au vue de sa sortie dans ce hall de parc. Elle pensait à quoi. Voilà ce que ce qui lui arrivait quand elle avait le malheur de boire un verre et un seul, l’alcool désinibait, là elle avait tiré le pompon ou la queue de la vache. Comment allait-elle se sortir encore une fois de ce mauvais pas. Sa vie était une succéssion de bêtises, là elle flirtait avec un inconnu et venait de lui imposer ses emmerdes sans se soucier des conséquences. Ce n’était tellement pas elle. Le jeune femme m’assit sur les toilettes, sa main reposait sur sa tête, c’était pas le moment de se lamenter. Il lui fallait réfléchir, rapidement pour trouver quel type de proposition elle pouvait bien lui faire. Enfin si elle faisais un bilan constructif de la situation :
Elle était une sotte de penser que dans chaque coin du monde il n’y avait pas des gens mal attentionné.
Elle était une Bécassine pour laisser son sac à main sans surveillance, le temps d’aller aux toilettes. Bon pour le coup, à cette heure, elle ne risquait pas de se faire piquer le beau gosse qui l’attendait dans le hall, vue le fric que elle allait lui devoir, il n’allait pas lui lâcher les baskets. Ok il était peut-être friqué, après c’était bien le cadet de ses soucis. Pour l’instant, la seule chose qui comptait c’était de profiter au mieux de ses deux semaines au pays du Comte Dracula pour Haloween, elle avait fais une promesse à William et pour son fils, elle était prête à toutes les folies.
Etait-ce une folie d’embrasser un inconnu, père d’une fille de douze ans et en instance de divorce ? Elle avait l’art de mettre les pieds dans le plat, de s’embourber dans les sables mouvant, tout ceux autour d’elle les évitaient et elle sautait avec joie les deux pieds dedans. Elle ntendit une voix l’interpellait. Elle rêvais, il n’avait pas osé.
– Agathe, tout va bien.
– Non mais Lisandro, ta maman t’a pas expliqué que les toilettes pour les femmes étaient réservés uniquement pour la gente féminine.
– Oh ça va t’emporte pas, ça fait un quart d’heure que tu as posé tes fesses là-dedans, je commençais à m’inquièter. Je pensais que tu avais filé par la porte de derrière.
– Pardon, je n’ai pas réalisé que le temps avait filé. Bon en attendant pourrais-tu m’attendre dehors ? s’il-te plait.
– Ok mais cinq minutes pas plus, après je me casse.
– Ah ouais t’es comme çà, ça fait un peu enfant gâté.
Elle l’entendit soupirer et la porte claquer. Elle se sentais mal, elle avait peut-être poussé le bouchon un peu trop loin. En attendant, elle lui annonça qu’elle voulait lui faire une proposition et là c’était le vide absolu dans sa tête.
Elle n’avait plus de carte de crédit, plus de passeport bien-sûr, pas de liquide, juste les vêtements qu’elle portait sur elle, un fils qui mangeait comme trois en ce moment. Forcément voilà ce que c’était de prendre deux pointures en un été. Son téléphone portable était aussi aux abonnés absents, du coup pas de possibilté de rassurer ses parents et ses beau-parents et encore moi de leur demander de l’aide. Et deux semaines à vivre dans un pays comme une pauvre exilée. Et la seule bouée de secours était Lisandro, était-il assez fou de son côté pour la suivre dans son péripl
– Bon si tu es d’accord voilà ce que je te propose, lui dis-je en sortant des toilettes et le trouvant adosser au mur.
– Je t’écoute, pas sûr que je valide.
– Dèjà j’arrête de t’embrasser sans te demander ton accord.
– C’est un bon début bien que …
– Ah finalement tu vois que tu me lorgnais..
– C’est bon, après avec ta tenue difficile de quitter des yeux ton décoleté.
– Et bien vue que c’est ma seule tenue jusqu’à nouvelle ordre, tu vas pouvoir te rincer l’œil. En attendant, tu nous adoptes avec mon fils pour les quinze jours à venir ? Et promis, je t’expliquerai tout ce que tu veux savoir. Par contre à chaque fois que je vois tes yeux s’égarer sur mes fesses t’aura pas le choix, tu devras m’embrasser, lui disait-elle lui tirant la langue et filant en direction du petit café du coin.
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