Agathe IV

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Je ne pouvais pas laisser Lissandro subvenir à toutes nos dépenses, il n’y avait aucune raison que mon incapicté à gérer la situation retombe sur cet homme et sa fille. Enfin en peu de temps, je dirais même en une seule journée j’avais cumuler les emmerdes. Pour pimenter le tout, je m’étais jetée sur lui comme une folle furieuse en manque. Aucun regret, je n’avais aucune raison de m’en vouloir d’avoir assouvi mes envies. Après tout fini la gentille Agathe, propre sur elle, bien sage et polie. Je mourrais de fin. Ras le bol, de ne pas pouvoir goûter au fruit défendu de peur de perdre l’appétit. Je restais avant tout une femme libérée, encore jeune et j’avais le besoin de me sentir vivante et épanouie. Pour le coup, j’avais pris un pied phénoménal, une pulsion quasi animale, j’avais délivré la tigresse cachée en moi. Je ne sais pas si c’était le verre de whisky qui avait fait effet aussi rapidement, ou qui sait il était peut-être frelaté mais ce qui a suivi, était à ne pas mettre dans des mains innocentes. Je me suis jeté sur lui avec gourmandise, je n’ai pas pu résister à déballer tout ce qui passait à porter de mes mains. Il a dû se demander ce qui lui arrivait. Pour ma part, je savais que le dévorait, le chevauchait m’était devenu vitale. Biensûr la pouffe du bar, sûrment frustrée nous a viré alors nous avons réussi à trouver un coin un peu plus à l’écart pour terminer ce que j’avais enfin au final monsieur n’était pas contre une gaterie. Mais comme bien souvent quand emporté par l’euphorie du moment, j’ai oublié l’essentiel me protéger. Deux options à cette heure se proposait à moi, les petits musclors de monsieur étaient toujours aussi actifs et j’allais me retrouver enceinte sans l’avoir demandé. Un peu comme la première fois et ça a donné un charmant petit garçon. Soit monsieur trempe son pinceau un peu n’importe où bien qu’il m’ait juré ses grands dieux, qu’il n’avait culbuté aucune nénette depuis cinq ans. Franchement il me prend pour la nunuche née de la dernière averse, il reste un mec et forcément que ces hormones l’ont appelé à l’aide. Je ne savais plus ce que je devais penser, enfin si une chose était sûre purée il savait prendre soin de mon minou et pourtant nous n’avons pas pu aller bien plus loin dans les préliminaires. Les mecs de la surveillance n’ont pas du en perdre une miette et bien se rincer l’œil. C’était le cadet de mes soucis et s’ils venaient à nous demander des comptes, je me chargerais de leur facturer le visionage de notre scéne érotique. Je suis persuadée que leur chef serait ravi d’apprendre que plutôt que de nous stopper avant d’aller plus loin, nous pourrions les poursuivre pour voyeurisme. Voila comment j’avais prévu de renvoyer la balle, jeu set et match.

La chambre que nous a dégotté Lissandro après moult négociations était des plus agréables. Après avoir baratiner la réception sur le fait que l’on ne pouvait pas décemment laissé une pauvre mère et son fils sans lieu pour dormir après les déconvenues dont nous avions été victimes, le directeur nous a offert une chambre de bonne au dernier étage de l’hôtel. Il était prêt à crier au scandale et faire une sale réputation à l’hôtel et aux Carpathes tout entière s’ils ne nous offraient pas l’hospitatilité et le couvert au moins pour le souper. Tous c’étaient montré aux petits soins pour moi et William. J’oscillais entre deux sentiments, le plaisir de goûter au petits soins prodigués et la culpabilité. J’ai finalement très rapidement trancher pour le première option après tout zut pour une fois que j’étais aux premières loges du spectacles pourquoi sans priver. Et Lissandro était un sacré comédien, il avait ça dans le sens, il ne lachait pas le morceau et ne manquait pas de réparti. Romane, sa fille me plaisait bien, elle avait du tempèramment et ne s’en laissait pas compter. Bon comme souvent on dit que les chiens ne font pas des chats, nos amours n’avaient pas été exempts de tout reproches et pendant que leurs parents s’essayent aux joies de l’amour en plein air, eux faisaient du remue ménage dans les coursives du château. Heureusement pour nous là aussi nous nous en sommes bien sortis, la demoiselle a su faire preuve de malice et tout est passé ni vu, ni connu. Là aussi à quoi bon me rongeait les sangs, c’était fait et même si on retiendra les bris de verre, ils n’avaient rien volé ni fait de mal à qui ce soit.

Après une bonne douche et le brossage des dents, nous étions prêts à aller rejoindre Morphée quand William choisit ce moment pour m’intérroger.

– Maman, ils sont vraiment sympas Lissandro et Roxane. Nous nous sommes bien amusés tous les deux cet après-midi.

– Oui, il me semble avoir compris que vous aviez faits les quatre cent coups.

– Elle est tellement drôle et différente des filles que je cotoie dans ma classe.

– Tu l’as trouve mignone.

– Mamannnn c’est pas ce que je voulais dire.

– Oh pardon, j’ai pensé que tu avais un crush pour elle.

– Dis donc, je pense que c’est plutôt toi qui a trouvé son papa craquant.

J’avais dû rougir parce que William a éclaté de rire.

– En tout cas, je ne sais pas pourquoi mais tu as les joues en feu.

– Peut-être bien que tu as raison, il est spécial.

– C’est ça qu’on appelle un coup de foudre ? me demande-t-il avec un sourire en coin.

– Je ne sais pas si on peut dire ça, tu en penserais quoi ?

– S’il rend ma maman heureuse alors je signe des deux mains, par contre s’il te fait pleurer je lui mettrais mon …

– Dis-donc jeune homme, un peu de respect pour vous ainé.

– Maman, tu sais quoi ?

– Non ?

– Je t’aime fort.

– Moi aussi mon petit loup, moi aussi je t’aime fort.

– Tu penses pas que je suis un peu grand maintenant pour m’appeler ton petit loup.

– Oh tu sais, tu le seras même le jour où tu deviendras à ton tour papa.

– Ouais alors ça je sais pas si j’aurais envie de devoir supporter un salle gosse.

– Dis pas de bêtises, tu es le plus génial des momes.

– Alors, tu m’en voudras pas si je te dis qu’en plus de casser la vitrine on a disons emprunter un truc.

– Hein, qu’est-ce que tu entends par là ?

– Eh bien on va dire que je voulais te faire un cadeau.

– Non, ne me dit pas que …

– Tiens, voilà j’ai trouvé ce caillou en forme de cœur.

– Ouf, je suis soulagée

– Quoi dis que ça n’a pas de valeur ?

– Si pour moi oui, mais cela ne devrait pas manquer au Comte Dracula.

En voyant l’innocence dans les yeux de mon fils, je me réjouis intérieurement qu’il n’ait pas subtiliser un pierre précieuse.

– Allez en attendant la suite de nos aventures farfelues, nous devons nous reposer.

– Bonne nuit mon petit loup.

– Bonne nuit maman.

La nuit tombait sur les Carpathes, j’observais la lune au travers de la lucarne de ma chambre. Les nuages jouaient à cache-cache, il ne manquait plus que la visite du Comte Dracula dans mon antre. Je regardais William endormi profondément dans le lit à côté du mien, il souriait dans son sommeil. Pour une fois pas de cauchemars ne semblaient le perturber. Moi dans ma nuisette dénichée dans la garde robe de la boutique du coin de la rue, je me sentais calme et apaisée. J’avais entrouvert légérement pour laisser un filet d’air glissé sur moi. Cette brise m’enveloppa de douceur. Je ne savais pas de quoi serait fait demain, mais je me sentais divinement bien. Je fermais mes yeux en songeant à ce moment volé dans un parc, à l’union de nos deux corps répondant à la pulsion de nos âmes. Je pouvais sentir encore ses mains caressant mes fesses, remontant le long de mes reins avant de s’égarer sur ma poitrine qui réagissait déjà. Perdu dans ce joli fantasme, je m’endormis.

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