Chapitre 2
J'utilise une épingle à cheveux de l'une de mes précédentes victimes. Pas de caméras pour me filmer, pas d'alarmes, tout est calme. J'entends le craquement de la serrure qui cède. J'écoute pour voir si quelqu'un d'autre a entendu et vient par ici. Rien. Je ramasse le réveil et la corde que j'avais posée au sol pour pouvoir y arriver. À n'importe quel moment celle-ci pourrait me servir, il est donc primordial que je la garde le plus possible en main. Je pousse la porte, et dépasse le seuil. J'y suis. Je lâche une forte expiration face à l'adrénaline qui m'envahis. Je referme derrière moi. Frotte mes pieds sur le tapis.
Je connais la politesse, quand j'étais enfant et que ma mère n'était pas occupée à coucher à longueur de temps avec des mecs différents dans sa chambre, elle s'appliquait à me l'apprendre à coups de barre de fer dès que je ne l'écoutais pas. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai fini humilié pour un geste ou un mot placé en trop. Elle m'a appris à être attentif. Elle m'a aussi appris d'autres choses avec cette technique, comme de ne pas rentrer en salissant partout, surtout quand on n'est pas chez soi.
De tout petit, à un peu plus grand, quand on vit sa vie d'enfant, on passe beaucoup de temps à jouer. Ce n'est pas évident quand on n'a pas de jardin, alors quand on en trouve un, on court, on saute et on en profite. Sauf qu'à un moment, il est faut savoir s'arrêter quand c'est l'heure ou rentrer quand on nous appelle. Et c'est là que le drame pouvait se produire. Malheur était si je faisais des tâches involontaires dû aux chaussures sur un sol trop propre que j'aurais pu manger par terre. Ses yeux savaient me fusiller du regard pour me faire comprendre que j'étais dans la merde quand on serait à la maison. Elle ne le supportait pas.
Un jour à huit ans, pour me punir devant ses amis, elle leur a demandé une brosse à dents pour me forcer à le récurer sous prétexte que j'apprendrais ainsi de mes bêtises. Je me suis senti très mal, mort de honte devant eux et leur fille qui me plaisait. Je m'en souviens encore... Je n'ai jamais pu prendre le courage de l'aborder après.
Plus tard, j'ai continué à me branler depuis ma chambre en regardant sa fenêtre de l'autre côté de la rue en pensant à elle, car elle seule savait me faire oublier ma vie de merde rien qu'avec sa présence. Jusqu'à ce que ça me suffise plus. Elle était trop jolie et mon obsession grandissait au fil des années. Il a fallu que je me l'approprie pour calmer mon esprit tourmenté. Ça a mal finit.
Je suis allé chez elle pendant qu'elle était seule, je la croyais sous mon charme. Je l'ai plaqué au mur pour qu'elle me sente entre ses cuisses. Ça ne sait pas passé comme je me l'étais imaginé. Elle n'a pas voulu de moi. Elle ne sait pas laissé faire. On sait battu. Elle s'est évanouie en chutant lourdement contre un meuble.
Belle comme un ange, je l'ai amené jusqu'à son lit. J'avais peur qu'elle ne se blesse en se réveillant alors j'ai cherché de quoi l'attacher. J'ai trouvé une corde.
J'ai d'abord lié ses mains avec un nœud de diamants à la tête de lit et puis, je n'ai pas pu m'arrêter là. J'ai commencé à la mater et à caresser ses seins. Après, je me suis mis à me masturber devant elle et à la doigter. Elle a papillonné, à vite comprit ce qui se passait et a voulu partir. J'ai rapidement fichu un truc dans sa bouche pour ne pas qu'elle ameute tout le voisinage en criant et je lui ai ordonné de se tenir tranquille en montrant ses poignées.
Elle était combative et refusait de se calmer. N'admettant pas qu'elle se rebiffe, je l'ai frappé de toutes mes forces et l'ai prise un nombre incalculable de fois. Je la pensais à nouveau inconsciente, mais après quelques heures inertes, je me suis posé des questions. J'ai arrêté, j'ai attendu une éternité. Elle ne sait jamais plus réveillé.
J'ai pris peur. J'ai tout nettoyé à fond et je me suis barré. Elle a étaient retrouvé plusieurs jours après dans un état de décomposition avancé. Il se trouvait que ses parents étaient en voyage. Sa mère a ensuite déclaré qu'elle ne l'a trouvé pas dans son assiette, un peu déprimée. Qu'elle traînait avec un type pas clair. Bizarrement, les flics ne sont pas allés chercher plus loin.
Je n'ai pas pleuré. C'est à peine si j'ai ressenti un vide. J'ai plutôt été satisfait de l'avoir eu enfin comme je l'avais voulu.
Aujourd'hui, aux yeux de tous, je suis un homme charitable, en retrait, gentil. Je suis rien de tous ses qualificatifs. J'ai une part d'ombre que je montre peu. Celles qui l'ont vu ne sont plus là pour en témoigner. Je ne la dévoile que quand j'ai des obsessions qui me dominent ou quand je n'arrive pas à avoir absolument ce que je souhaite.
La femme qui habite ici, fait parti de ses désirs les plus intenses. Il met impossible de sortir avec elle comme un mec normal. Quand une nana me plaît, je deviens trop facilement envahissant. C'est ce qu'on me répète souvent. Toutes préfèrent rester amis ou ne plus me croiser.
C'est pour ça que j'en viens à me retrouver là, devant cette entrée qui donne dans cette cuisine.
Cette pièce est le point central de chacun de mes plans.
Je m'avance jusqu'au placard à vaisselle d'un pas rapide sachant où il se situe pour l'avoir déjà repéré lors de mes visites précédentes. La pleine lune et le ciel dégagé deviennent des alliés précieux et très pratique pour me guider afin de ne pas cogner dans quoique se soit. Je reste l'oreille tendu. Quelque chose grince là-haut. Je ne bouge plus. Les bruits reprennent à un rythme cadencés. La chambre est juste au-dessus. J'imagine que c'est le lit qui frotte au sol. Elle doit être en train de prendre son pied. Je rage et muselle mes hormones. Je mets la corde sur le plan de travail se situant juste en dessous du meuble. Je règle le réveil sur l'heure vu dans la voiture et le dépose. Se sera mon cadeau. J'ouvre l'armoire, attrape un verre puis pars le mettre sur la poignée. S'il tombe et se casse, il m'alertera que quelqu'un rapplique et que je devrais trouver une issue d'urgence pour m'échapper.
Je retourne d'où je viens, en prends encore un. Laisse ouvert. J'ai l'impression que c'est redevenu silencieux. S'il a déjà fini, c'est qu'il est nul à chier. Je saurai faire mieux.
Je récupère ma corde de ma main droite et part dans le couloir menant au salon. Il y fait plus sombre. Je dois progresser à pas feutrés pour ne pas faire part de ma présence. Ce n'est pas encore le moment. Ils ont dû s'endormir, car la porte de la chambre ne s'ouvre pas. Dans le doute, je me méfie et me dépêche de faire ce que j'ai à faire. Au bout du corridor, je distingue à nouveau les rayons de la lune à travers le voilage blanc des rideaux. L'éclairage est léger, je ne vois pas bien, mais j'ai la chance d'avoir une mémoire visuelle. Je file vers la porte d'entrée, vérifie qu'elle soit verrouillé. Je pose là aussi le verre sur la poignée en faisant attention qu'il soit bien stabilisé.
Je me retourne, avance un peu et allume une petite lampe près du canapé.
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