14 - La boudeuse

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Le Capitaine reprit ses esprits. Il se mit à penser et pensa donc à s’asseoir puisqu’on l’y invitait. Toujours sous le coup de l’émotion, plus que s’asseoir, il s’affala sur la chaise en soupirant profondément. Ceci fait, il reprit un peu contenance et se redressa. Il posa ses bras sur les accoudoirs, croisa ses jambes et… soupira profondément.


– Ça alors, mon instinct m’avait bien dit que quelque chose clochait avec ce bateau.

– Et en quoi notre bateau vous a t-il dérangé, Capitaine ? lui demanda la Commandante.

– Tout d’abord, ces étranges armoiries, un cheval sombre… mais je comprends mieux maintenant. Et le fond jaune, est-ce dû à la corne ? pouffa-t-il.

– Oui, répondit-elle aussitôt.

– Ça veut dire que…

– Cela veut dire que quoi ?

– … que certaines de ces chos… licornes ? dit-il en pointant du doigt la Générale.

– Licorne, oui.

– … que certaines licornes ont des cornes d’autres couleurs ?

– Oui, et alors ?

– Ah. Non, alors rien…


Puis, pensif, sans raison aucune et sans trop savoir pourquoi, il se mit à voir des licornes, aux cornes multicolores, gambader joyeusement au milieu d’une prairie bordée de multiples arcs-en-ciel rayonnants.


Quoi ? Je vois des mains qui s’lèvent. Par contre, je préviens tout d’suite que non, pas la peine de m’poser la question ou d’m’en faire la remarque, non, il ne s’agit pas des petits poneys ! Je répète, toute ressemblance avec un personnage des petits poneys ne serait que pure coïncidence ! Bien que très sympathiques, ils n’ont rien à voir avec notre histoire. Le Capitaine, toujours sous le choc de sa rencontre avec une licorne, a complètement divagué en s’imaginant cette scène grotesque. Il s’apercevra bien vite qu’il était loin du compte. Bon, voilà, j’suis heureuse de cette mise au point, j’vois qu’la moitié des mains se sont baissées.

Les autres, qu’est-ce qu’il y a ? Vous avez déjà vu ce drapeau ? Un cheval noir sur un fond jaune… Oui, bah, non, je n’vois pas. Un truc de jeux-vidéos ? Non, bon. Dans une émission de télé-réalité ? Toujours pas. Vous commencez à m’intéresser, vais-je avoir l’droit à une remarque intelligente ? C’est le drapeau de Ferrari. Les voitures. Oui, bon bah merci, j’sais c’que c’est qu’une Ferrari ! C’n’est pas parce que j’vis à la campagne que j’n’en ai jamais entendu parler ! Quelle caricature, vous croyez peut-êt’e que j’me déplace en charrue ou quoi ?

Quoi ? Une charrue c’n’est pas un moyen de locomotion, c’est une machine agricole qui sert à labourer la terre... J’aurais dû dire calèche, carrosse ou encore diligence… Wahou, tu m’troues l’c… tu m’en bouches un coin. Tu s’ras notre "Intello-bouseuse" officielle. Félicitations !

Bon, en attendant, c’est vrai qu’c’est bien vu l’coup du drapeau. J’n’avais jamais fait l’rapprochement. Et maint’nant qu’j’y pense, un ch’val noir sur fond jaune, ça correspond à peu près. Étonnant, cette ressemblance.

Si il y a un rapport ? Bah... normalement non, pas à ma connaissance. J’n’ai jamais imaginé qu’les licornes puissent être en relation avec Ferrari. Mais d’puis l’temps, elles en ont fait des incursions dans not’e monde ; des allées et venues pour parler not’e langage . Faut dire que c’n’est pas une espèce en voie d’disparition, les licornes, loin de là. Pour certaines ça m’aurait arrangée, elles n’ont jamais vraiment accepté le fait que j’leur échappe… Mais de là à créer Ferrari. Bah… peut-être. J’vous félicite, très bonne remarque !

La morale, mes p’tits pirates, ne sous-estimez jamais les imbéciles, même eux peuvent avoir des fulgurances !

Non, pas des flatulences ! Ça n’a rien à voir ! Des fulgurances : des traits vifs d’esprits, des éclairs de génie, pfff…


Le Capitaine, après cette pause imaginative, reprit :

– Pourquoi ne pas avoir mis une majestueuse licorne sur votre drapeau, au lieu d’un simple cheval ?

– Nous ne nous dévoilons pas si facilement, il faut bien un peu de surprise. Et vous savez de quoi je parle, puisque vous faites la même chose.

– Nous ? Non, on annonce fièrement nos couleurs !

– Oui, un crâne avec des os, je ne peux certes pas dire que cela passe inaperçu. Par contre, plus que fièrement, je dirais tardivement, car si je ne m’abuse, votre drapeau noir n’est hissé qu’au dernier moment. N’est-ce donc pas aussi pour garder un certain avantage ?

– Il est vrai que j’aime surprendre, peu le contraire. Ça permet d’avoir un temps d’avance.

– Voilà, nous sommes d’accord, lorsque les autres comprennent qui nous sommes, il peut déjà être trop tard pour eux.

– Alors, est-ce trop tard pour moi ?

<< – C’est encore bien trop tôt pour vous ! s’impatienta la Générale. >>

– Je crois, Générale, que je ne m’habituerai jamais à vous entendre dans ma tête, et non par mes oreilles.

<< – Peu importe, je ne compte pas m’entretenir avec vous des heures durant. Posez vos questions, que la Commandante y réponde et qu’on en finisse. >>

– D’accord, donc euh… Ce bateau trop large, c’est certainement pour que vous puissiez y galoper, Générale, dit-il en la regardant.

– Est-ce vraiment important ? Est-ce tout ce qui vous vient en tête ? demanda la Commandante, avant de reprendre d’une voix plate et monotone. Allez, pour vous faire plaisir, je vous réponds. Oui, la Générale aime à prendre ses aises et la terre au sol est là pour que ses foulées soient plus agréables. Il serait indigne qu’une Princesse licorne ne puisse galoper durant son voyage ; d’où un bateau plus large que le vôtre.


L’écoutant sans l’écouter, le Capitaine continua :

– Mince, je n’arrive pas à me faire à l’idée que je dis « Générale » à un cheval.

– Capitaine ! Surveillez vos propos ! le gronda-t-elle en fronçant les sourcils et en lui lançant un regard noir.


Le Capitaine corrigea aussitôt son étourderie :

– Excusez-moi, je ne parlerai plus jamais de cheval mais de licorne. Entre nous, j’admets que vous avez beaucoup plus de prestance qu’un simple canasson.

Puis, un peu gauche, n’arrivant toujours pas à y croire, le Capitaine enchaîna maladroitement :

– Vous êtes vraiment bien une licorne ? La corne, là, sur votre euhh… front, c’est une vraie ? Une authentique ?

Dans un profond soupir, à moitié de frustration, à moitié de désespoir, la Commandante prit à nouveau la peine de tout expliquer :

– Oui, et ce sera la dernière fois que je vous le dis, avant qu’elle ne vous embroche pour vous le prouver, ou que je vous fasse torturer pour vous le faire entrer dans votre sceptique crane d’incrédule ! Oui, la Générale est une licorne. Une vraie et, pour vous être plus précise, une princesse Licorne-noire ! Vous n’en aviez jamais vu, si ce n’est dans un quelconque livre d’inepties romancées ! Maintenant, une bonne fois pour toute, acceptez-le !

– Mon crane d’ineptique ?

– Votre cervelle de moineau qui ne veut rien admettre ! Si vous préférez.

– Je ne le préfère pas vraiment, mais je reconnais que c’est plus parlant que vos mots savants employés, à tort et à travers, pour vous la raconter !

– Je pensais que vous aviez un minimum de culture.

– Fayotte !

– Idiot !

– Sale intello !

– Sale crétin !


Assurée que les noms d’oiseaux puissent s’éterniser, empirer en insultes grossières, voire dériver en menaces de mort, la Générale les interrompit sèchement :

<< – N’avez-vous pas bientôt fini ?! Vous êtes aussi sots et stupides l’un que l’autre ! >>


Décontenancé, surpris par cette réprimande, le Capitaine préféra reprendre style de rien :

– Je n’ai donc aucune hallucination ?

– Aucune ! lâcha la Commandante d’une voie catégorique, ne laissant ainsi plus de place pour une quelconque remise en cause de ce genre.

– Puis-je lui toucher la corne ? osa-t-il demander.


La Commandante répliqua aussitôt d’un ton sec :

– Je peux vous toucher les couil… Non, oubliez, je sais ce que vous allez répondre. Ne pensez pas, même dans vos délires les plus tordus, à toucher la corne de la Générale ! Sa corne est une vraie, touchez-la, ou ayez en tête de la lui arracher, ou même mieux, pensez à vous en approcher, et nous vous tuerons sur le champ. Est-ce clair ?!

– À vous voir vous énerver ainsi, je peux dire que oui, c’est très clair.

– Bien.

– Je note que vous avez réussi à être compréhensible sans user d’un vocabulaire invraisemblable. Félicitations, annonça-t-il dans un demi-sourire narquois.

– Je me suis adaptée à votre niveau intellectuel, annonça-t-elle dans un demi-sourire moqueur.

– Admettez plutôt que vous ne connaissez pas d’autres mots savants, qui font croire que vous êtes cultivée.

– Je ne m’évertuerai pas à digresser sur les fadaises d’un enquiquineur.


En terme clair, la Commandante ne veut pas prendre la peine de discuter d’un sujet qui, encore une fois, les amènerait à parler de tout et de rien.

Enquiquineur, vous avez compris, hein ? C’est un emmerdeur, si vous préférez. J’vois qu’vous préférez.


– Je ne penserai donc pas à m’approcher de la corne de la Générale.

– Très bien, je note que vous êtes raisonnable.

– Et sinon oui, vous pouvez me toucher les...

– Oubliez ! le stoppa-t-elle énervée.

– C’est vous qui avez demandé, se justifia-t-il.

– Je n’ai rien demandé !

– Si, bien sûr que si.

– Non, certainement pas. J’ai juste, par mégardes, failli mentionner vulgairement vos testicules, pour bien vous faire comprendre que toucher une corne de licorne ne se faisait pas.

– Une sorte de comparaison ?

– Mal formulée.

– Je pensais que vous m’aviez fait une discrète proposition.

– Vous avez mal pensé !

– J’ai cru que vous me draguiez.

– Vous avez mal cru !

– Si vous le dites.

– Je l’affirme.

– D’accord, oublions alors.

– Voilà, faisons comme cela.

<< – Je la connais bien, j’ai vu en vous, vous avez tout ce qu’il faut pour réussir à la séduire. Peut-être qu’un jour, vous tirerez d’elle un petit baiser… pour commencer, >> se mit à commenter avec plaisir la Générale.


Étonné de cette remarque si familière, le Capitaine arrêta ses palabres et, d’une voix inexpressive, se répéta :

– D’accord, on oublie.

– Alors c’est bon ? Nous avons fait le tour des questions sur le bateau ? s’assura la Commandante, sans penser une seule seconde que la Générale avait pu s’adresser au Capitaine.

– Hein ? Euh… Si, euh… pourquoi… pourquoi si peu de voiles pour avancer ? Si nous avions été moins conciliants, ou si vous aviez croisé une flotte de guerre, comment auriez-vous fait pour fuir ?


La Commandante laissa s’échapper un petit rire plein de suffisance :

– Capitaine, vous comprenez que nous ne sommes pas ordinaires. Si nous ne voulions pas être vues, nous nous serions cachées, même au beau milieu de l’océan, pas besoin de fuir. Et, si par miracle, nous nous décidions à déguerpir, sachez qu’il existe maints moyens pour disparaître rapidement.

– Grâce à la magie, j’imagine.

– Éventuellement. Nous avons en effet quelques pouvoirs à notre disposition.

– Oui, j’en ai eu un aperçu. Bien que je ne réalise pas encore toutes les choses improbables que j’ai pu voir. Je ne sais pas non plus ce qu’il me reste à découvrir, mais je pense que l’existence de la magie me permettra d’expliquer bien des phénomènes.

– Laissez-moi vous préciser que la magie n’est pas non plus un fourre-tout. Ce n’est pas parce que quelque chose vous est incompréhensible qu’il s’agit forcément d’un enchantement… ou d’un ensorcellement. Certaines créatures peuvent, sans pouvoir quelconque, être tout simplement à l’origine de tel ou tel mystère. La magie peut provoquer des phénomènes merveilleux, démoniaques, arranger des situations ou en empirer d’autres. Mais n’en oubliez surtout pas ce que vous les humains appelez "science". La science, qui n’est rien de moins qu’une étude toujours plus approfondie et toujours plus poussée des connaissances, permet, et permettra, de découvrir, de créer et de réaliser, grâce à la compréhension de l’ordre naturelle des choses, ce que vous considérez aujourd’hui comme étant de la magie, mais qui n’en est pas.

– Rien compris !


Un rire se fit entendre dans la tête du Capitaine. Mais ses oreilles entendirent un autre son, tout droit sorti du fin fond de la gorge de la Commandante :

– Aarrghh !


Après ce bruit explicite mais peu approprié à son langage, elle se reprit et synthétisa :

– La magie existe mais tout n’est pas dû à la magie.

– C’est plus simple dit comme ça ! Voilà, avouez qu’il a encore une fois fallu que vous en rajoutiez !

<< – Vous allez me la rendre furieuse. Savez-vous qu’elle peut faire la tête des journées entières ? >>

– Cette pauvre petite chatte ? Oui, en fait oui, je pense que ça collerait assez bien à son caractère, dit-il tout haut, s’habituant finalement petit à petit à la voix dans sa tête.

– Non, mais je rêve ?! Vous conversez avec la Géné… GENERALE, que lui avez-vous dit sur moi ?

<< – Que vous aviez un cœur en or et un caractère facile, >> se divertit-elle à lui répondre.


Vous comprenez, hein ? Les Licornes n’ont pas d’cordes vocales comme vous et moi pour parler, donc la Générale s’exprime par la télépathie. Elle parle à l’un, elle parle à l’autre, mais sans que l’un ou l’autre ne puissent entendre. Ok ?

Et si elle veut parler aux deux en même temps, est-ce qu’elle doit s’répéter ? Non. Si elle veut parler aux deux, elle a juste à télépathiser sa pensée vers les deux têtes. Ok ? Cool, j’vois que lorsqu’il s’agit d’imaginaire, vous êtes assez doués.


La Commandante, furieuse et fâchée, partit s’asseoir. Négligemment, elle appuya son dos sur un accoudoir et fit reposer ses jambes sur le deuxième. Elle tourna la tête à l’opposé du Capitaine et entreprit de se ronger un ongle.


– Je n’y crois pas, vous venez de partir bouder ?


La Commandante ne prit même pas la peine de tourner la tête, ne pensa même pas à se désoccuper de son ongle, maintenant cassé, et n’envisagea même pas de lui répondre.


– Générale, rétablissez donc un peu l’ordre, faites respectez votre grade, dites-lui donc de se tenir convenablement ! déclara-t-il pour la pousser encore un peu plus à bout.

<< – Laissons-lui un peu de temps ; elle ne fait cela que pour se rendre intéressante, pour que vous puissiez la remarquer, >> taquina, plus encore, la Générale en s’adressant aux deux.

– Je ne fais pas mon intéressante ! Et je n’ai pas besoin de me faire remarquer ! Mais GENE… rale, pourquoi entrez-vous dans son jeu ? Pourquoi faites-vous cela ? Dire qu’en temps normal vous n’aimez pas vous adresser aux humains, et d’abord pour qui me faites-vous passer ? s’embrouilla, se justifia, enchaîna-t-elle d’une voix coléreuse.

– Merci Générale, grâce à vous je vois que la petite chatte peut aboyer.

– Dites-lui quelque chose ! s’emporta-t-elle.


Dans une mimique très surprenante pour une licorne, la Générale leva le coin de sa bouche et rentra son cou dans ses pattes avant, semblant vouloir dire : « Hey, tu es comme ça, je n’y peux rien, débrouille-toi avec lui. »


– Mais ce n’est pas vrai ! Voilà que vous singez les humains ! s’agita-t-elle en se levant d’un bond de sa chaise.

– Ouh la, vous n’allez pas me mordre ? C’est que la petite chatte pourrait devenir une petite chienn…

– Taisez-vous ! Abstenez-vous de me parler ! Et abandonnez, oubliez, effacez de votre esprit, et ne sortez plus jamais de votre bouche, jamais, je crois vous l’avoir déjà dit, ce "petite chatte".

– Calmez-vous, tout doux, boude-boudineuse, parce qu’au final je ne comprends même pas pourquoi vous vous emportez, énonça très calmement le Capitaine, à nouveau affalé sur sa chaise pour profiter du spectacle.

– Vous ne comprenez pas pourquoi je m’emporte ?! Oh, vous feriez mieux de vous taire, une bonne fois pour toute ! le menaça-t-elle en le pointant du doigt.

– Oh, bah, ne le prenez pas comme ça, boude-boudi…


Sans même qu’il n’ait eu le temps de finir sa phrase, un éclair bleuté jaillit du doigt de la Commandante et électrisa son oreille droite.


– Aïe ! cria-t-il.


Aussitôt, d’un bond, il se leva de sa chaise, fit face à la Commandante, accrocha son regard et la fixa avec insistance. Elle, de son côté, ne le lâcha pas des yeux. Il porta sa main à son oreille rougie, et se la massa par des petits gestes lents et circulaires. Elle ne put retenir un rictus tremblotant aux coins de ses lèvres. Le Capitaine fronça ses sourcils :

– Ne me dites pas que vous allez rire ?!


La Commandante éclata de rire.


– Mais ce n’est pas vrai, ça la fait rire.


La Commandante rigola de plus belle, et ce rire franc et communicatif obligea le Capitaine à se joindre à elle.


Une fois calmé, il retourna sur sa chaise et lui avoua :

– Ah, là là, vous rendez-vous compte que vous m’avez fait mal ?

– Vous l’avez bien cherché.

– Peut-être. Tortionnaire.

– Assurément. Souffre-douleur.

– N’y prenez pas trop de plaisir.

– Vous non plus.

<< – Je n’ai guère l’occasion de m’amuser ainsi de ma chère Commandante. Je dois dire, Capitaine, que ce petit moment avec vous était fort sympathique. >>

– Tout le plaisir était pour moi, admit-il en inclinant la tête.


Puis entre elles :

<< – Vous vous amusiez de moi ?

– Je reconnais que le moment ne s’y prête que peu. Mais ce voyage devient long, j’avais envie de me détendre. Puis après tout, si nous nous sommes trompées et que le Capitaine n’a aucun talent, je sais dorénavant qu’il pourra nous servir, pendant un temps, de bouffon.

– Tant que je ne deviens pas sa complice de bouffonneries à plein temps…

– N’aie crainte, j’ai pris plaisir à le voir te titiller, mais je n’en oublie pas ta position, et la sienne. Tu es une Marquise, lui n’est là que pour nous être utile. Allez, fini de rire, exposons-lui sa mission. >>

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