Chapitre VII Partie II
Un peu plus tôt, au nord de la ville.
Isyl et Jessie arrivèrent à la place du Nord de la ville appelait par ses habitants la porte Nord. L'endroit était plus pauvre, mais cela ne perdait pas l'esprit festive du reste de la ville. Il y avait des décorations moins belles, mais plus naturelles faites avec des ficelles et des feuilles de la forêt ou encore des lanternes rouges faites en papier et des vieilles bougies. Ça redonnait une vie au lieu malgré les maladies courants ces rues emplis de pauvres gens. Puis, peu à peu à force d'avancer, la pauvreté fut camoufler par des caravanes marchandes où de jolis habits, bijoux et aliments furent aux yeux et au nez du client.
Jessie grogna en voyant le cache misère que faisait ses marchands sans scrupules pour avoir de l'argent alors qu'un pauvre homme se mourrait de faim, non loin d'un stand de nourriture.
- Ça va, Jessie ? Demanda Isyl, d'un ton légèrement inquiète.
La naïveté de l'ondine la fit sourire un court instant, rassurant cette dernière qui se remit à observer les marchandises sous sa capuche. Puis à peu à peu, elles s'enfoncèrent dans la place qu'elles se firent arrêter par une belle femme. Cheveux noirs bouclés, yeux noirs et de grandes boucles d'oreilles d'argent. Elle était pieds nus et des bracelets à sa cheville gauche cliqueta à chacun de ses pas.
- Bienvenue, voyageurs. Que puis-je pour vous ? Demanda-t-elle avec une voix chantante.
Jessie remarqua ses mouvements gracieux et agiles quand la marchande marchait devant elles, elle était danseuse ou chanteuse pour avoir ce charisme et cette mélodie dans ses mots.
- Nous sommes à la recherche de ma grand-mère. Commença Jessie, en sentant le regard d'Isyl se poser sur elle. Elle est ridée, moche et elle ressemble à une vieille sorcière, vous l'auriez pas vu ? Demanda-t-elle d'un ton taquin.
Isyl soupira et cacha son visage de sa main gantée. D'habitude, Aya était là pour redresser la lycanthrope dans ses bêtises ou ses blagues de mauvais goût. Mais elle avait décidée que comme elles avaient parler avec Diruil à propos de la magie de sang, qu'elles devaient constituer de nouvelles paires. Isyl aimait beaucoup Jessie pour son humour et sa gentillesse, mais au regard froissé de la marchande, cela ne les aideraient pas cette fois.
- Je vois très bien de qui vous parlez ! Lança la marchande. Elle se trouve dans cette caravane. Désigna-t-elle une grande caravane avec une lanterne éteinte devant.
- Je vous remercie beaucoup. Isyl attends-moi ici, je ne serais pas longue. Déclara Jessie, avec un clin d'œil à l'ondine qui lui lança un regard agacée.
Isyl soupira en regardant la tireuse rentrait dans la caravane après avoir lui lancer un dernier regard. Elle avait envie de grogner de frustration. Elle savait qu'elle était pas forte avec une épée ou un arc ou encore un pistolet, mais elle se savait pas faible.
- Pourquoi vous cherchez Ama, fille des Océans ?
Isyl sursauta à la question de la marchande qui eut un doux sourire en voyant son air légèrement épouvantée d'être découverte.
- Comment savez-vous ? Demanda-t-elle prudemment.
- Un œil aguerri le voit facilement. Et tu ne crains rien ici, les humains sont pauvres et tristes. Dit-elle, en désignant sa capuche et ses gants d'un geste de la main.
Isyl retira ses gants et fit tomber sa capuche faisant tomber ses cheveux nattés en une longue tresse devant sa poitrine. Les deux femmes se sourirent amicalement, puis la marchande montra la caravane en face de celle où Jessie était entrée.
- Ama se trouve dans celle-ci. Si tu veux aller lui parler, fille des Océans. Dit-elle avec un sourire en coin.
- Je me nomme Isyl et vous ?
- Marianna.
- Qui se trouve dans la caravane que mon amie est entrée ? Demanda Isyl, après s'être légèrement inclinée pour saluer convenablement la marchande.
- Une fille qui apporte la joie et le plaisir de chacun qui va la voir. Répondit malicieusement Marianna faisant rougir Isyl, qui se dirigea vers la roulotte en face.
Isyl remercia la marchande qui partit vers d'autres potentiel clients s'approchant, et elle toqua à la porte de la caravane où elle obtenu aucune réponse avant de rentrer. La pénombre l'accueillit et Isyl frissonna en sentant la magie l'entourait en faisant un pas. Au milieu de la caravane, une douce lumière rougeâtre éclairait le lieu avec des lanternes rouges, qui donnait à l'endroit la sensation de danger qui oppressa l'ondine qui s'avança courageusement.
Une femme était assise dans un cercle de magie qui produisait la lueur rouge sur le visage ridée d'Ama. Isyl s'assit devant elle après avoir posé sa cape et ses gants à l'entrée de la roulotte. Soudain, la vieille femme ouvrit les yeux d'un rouge sang sans pupille.
- Entrez et posez votre question.
La voix lugubre de la sorcière fit frisonner Isyl, qui inspira avant de poser sa première question.
- J'aimerais savoir où vous étiez hier soir ? Demanda-t-elle, sans que sa voix tremble.
- J'étais ici à m'exercer, fille de l'Océan. Dit-elle avec un sourire édentée. Ou devrais-je dire Isyl ?
- Comment ... ? Demanda-t-elle, peu à peu horrifiée.
- Marianna est utile. C'est une de mes précieuses marionnettes qui portent ma marque. Expliqua-t-elle, avec un petit rire. J'entends et je vois tout à travers elle. Même si c'est compliqué en étant sur une autre marionnette. Je me fais vieille.
- Quelle marque ?
Ama ne répondit pas, mais déplia ses bras qu'elle avait croisé pour dévoilé ses avants-bras des cicatrices ouvertes où le sang ne coulait pas. Soudain une douleur aiguë semblait réveillait Isyl, qui baissa son regard vers ses mains, et elle lâcha le poignard sanglant de son sang tombait sur le sol et fixa l'entaille sur son avant-bras où le sang ne coulait pas également.
- Tu ferais une élève parfaite, pas comme cette pauvre Fanbara. Dit-elle, d'un ton navrant. Elle aurait pu avoir du potentiel si elle était pas amoureuse. L'amour rend faible la magie.
- Qu'avez-vous fait ? S'exclama Isyl, mi-apeurée et mi-énervée.
- Cette pauvre Fanbara a tuée son aimé ... une histoire d'amour tragique. Et pour toi, tu seras ma nouvelle marionnette quand j'aurais tuée mon ancienne élève. Ricana Ama, d'un ton sombre. Tu es à moi, Isyl.
- Plus jamais, on m'enchaînera. Cracha Isyl, en essayant de se lever.
L'ondine voulut se lever, bouger ou crier sa rage, mais son corps ne répondit plus. Une larme coula sur sa joue quand sa vue devenait peu à peu emplit d'un rouge sanglant. Elle était prise au piège dans son corps.
- Je vais devoir tuer également tes amis qui m'énerve à protéger cette garce. Désolé ma chère. Déclara Ama, avant de refermer ses bras sur sa poitrine et ferma les yeux pour commencer à incanter des paroles sombres.
Isyl avait l'impression d'être de retour dans ses plus sombres souvenirs, et elle pria que Jessie vienne l'aider.
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