L'avertissement

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Défi : Ici aucune limite laissez libre laissez libre cours a votre imagination, laisser s'exprimer le tueur en série qui est en vous et proposez moi une scène de torture la plus effrayante possible.



Samedi était généralement une bonne journée, synonyme de fête entre amis cependant cette fois-ci, il n’y aurait pas de fête. Pour la simple et bonne raison que ses amis ne lui parlaient plus depuis six jours, depuis dimanche soir plus précisément. Ils n’avaient rien voulu lui dire car pour eux il se moquait d’eux et savait ce qu’il avait fait, c’était étrange car il ne savait pas ce dont ses amis pensaient qu’il avait fait.


Tom, surnommé Tommy par son frère, sa sœur et ses - anciens - amis, a une bière à la main. Il était affalé sur son canapé à réfléchir à ce qu’il aurait bien pu faire néanmoins le jeune homme n’avait aucun souvenir de la situation. Ce qui était pire, c’était que son frère et sa sœur ne lui parlaient plus depuis un mois.


« Bordel, marmonna-t-il, frustré que personne ne l’écoute. »


Tom prit la télécommande et alluma la télévision. Il fit défiler les chaînes essayant de trouver son bonheur. Entre les chaînes d’informations - qui écoutait ça le soir ? - et les émissions pourries, en passant par les films vus et revus, rien ne lui plaisait. Il finit néanmoins par mettre une chaîne où un film apocalyptique était en train de se jouer.


« Kate, cours ! Rejoins ton père, je m’occupe de-


  • Kate, Kate, Kate ne survivra pas ! chantonna une voix faisant sursauter le jeune homme.

  • Bordel, maintenant j’imagine des voix, me voilà bien taré ce soir, grommela-t-il après avoir balayé le salon de son appartement du regard.

  • Taré, taré, taré, rit la même voix d’un ton moqueur.

  • Je n’aurai pas dû boire, murmura Tom posant sa bière sur la table basse avant de se concentrer à nouveau sur le film. »

Mais il n’y arrivait pas. Des bruits de pas retentissaient. Il n’avait pas de voisins au-dessus ni sur les côtés. Personne ne venait généralement au dernier étage le trouvant insalubre et lugubre. Même sa famille et ses amis n’aimaient pas venir préférant que ce soit lui qui fasse le déménagement.


« Maman !


  • Maman ne va pas t’aider, fillette, marmonna le jeune homme ignorant les bruits de pas qui augmentent de volume peu à peu.

  • Personne ne va t’aider, Tommy… ricana la voix dans le creux de son oreille droite, le faisant sursauter et tourner la tête frénétique à la recherche du propriétaire de la voix mais personne d’autre ne se trouvait dans son appartement.

  • Merde, jura t-il entre ses dents, la colère montant en flèche dans sa poitrine. »

Il se leva brusquement avec l'intention de vérifier si personne ne se cachait dans son appartement et lui faisait une blague de mauvais goût. Mais personne ne s’y trouvait. La serrure de sa porte n’était ni cassée ni crochetée. Ses fenêtres étaient toutes fermées. Tom ne comprenait pas. Durant son tour, les bruits de pas avaient cessé laissant le silence rendre le jeune homme mal à l’aise.


Tom revint dans le salon. Il se figea. Son sang se glaça alors que ses yeux fixaient l’écran figé de sa télévision, réalisant que durant le tour de son appartement il n’avait pas entendu le moindre bruit provenant de sa télévision. Avant qu’il ne puisse faire quelque chose, probablement se précipiter vers la sortie, Tom fut jeté violemment contre un mur. Il fracassa sa tête contre le mur et tomba inconscient.


Quand il revint à lui, Tom était attaché des mains et des pieds à une chaise en bois dans une pièce bien connue, sa chambre. Le jeune homme était bâillonné et ne pouvait rien faire pour se détacher.


« Pauvre p’tit Tommy, ricana une voix amusée provenant d’un coin de la pièce. »


La lumière vespérale de la lune pénétrait sa chambre. Tom vit la lune apparaître derrière les nuages grisâtres telle une reine assise sur son trône dans son vaste royaume qu’était le ciel. Tommy déglutit. Une ombre se détacha du coin révélant la silhouette grande et terrifiante d’une personne qui avait aperçu ces dernières semaines dans plusieurs endroits le rendant très paranoïaque. Elle lui enleva son bâillon pour qu’il puisse émettre des sons clairs.


« Q.. Qui êtes-vous ? bégaya t-il incapable de produire une voix enragée, sa voix tremblait de peur.


  • La siffleuse, répondit la silhouette saisissant son menton pour le fixer dans les yeux.

  • Que…

  • Qu’est-ce que je veux ? Ta mort, bien évidemment. Pourquoi ? Tu n’as pas écouté l’avertissement. Enfin généralement que les gens l’écoutent ou pas, ça met égal car… à la fin, tout le monde crève. »

Maintenant toujours son moutou, la siffleuse prit un couteau de sa poche avec sa main libre et coupa la joue droite de sa proie en partant de son oreille droite jusqu’à sa bouche. Il hurlait. La siffleuse ricana, une lueur sadique dans les yeux, se délectant de la douleur qu’elle lui infligeait. Ensuite, elle répéta le même processus pour sa joue gauche partant de son oreille gauche et allant jusqu’à sa bouche. Le sang de couleur rouge, cramoisie, d’un goût si particulier, descendait, roulait sur la peau hâve de Tom.


La siffleuse se mit à siffler. Sifflant à la mort, sans doute. La siffleuse coinça une pince entre les deux paupières de son œil droit avant d’arracher ce dernier d’un geste rapide. L'œil tomba sur les genoux de Tom, l'œil gauche frénétique, il hurlait et… Quoi ? La siffleuse se pencha, son sourire s’élargit lorsqu’elle réalisa qu’il pleurait.


« Le grand charo pleure, quelle nouvelle croustillante, n’est-ce pas Tommy ? fit la siffleuse, un sourire carnassier sur le visage.


  • S’il vous plaît, plaida t-il toussant de sang.

  • C’est bientôt terminé mon chou, lui dit doucement la siffleuse d’un ton moqueur et ferme. »

La siffleuse lui arracha son deuxième œil le posant sur les genoux de sa victime. Elle continuait de siffler. Le couteau perça la peau hâve de Tom, découpant son estomac avec douceur et fermeté, la siffleuse plongea son bras droit dans la chair de sa proie cherchant quelque chose en particulier. Son sourire devint cruel, une lueur de folie apparut dans ses iris tandis qu’elle extirpait un organe encore battant. Ses yeux violets comme bleus fixaient les yeux presque éteints de sa victime. Le cœur arraché, Tom mourut noyé dans un océan de souffrances.


« Ne me cherche pas et tu vivras… Si courageux, eh mais incroyablement stupide. »


Le corps de Tom fut laissé à l’abandon dans sa chambre, allongé dans le lit. Le cœur, lui, fut dévoré par la siffleuse avant sa fuite silencieuse et rapide de l’immeuble. Le visage de Tom était méconnaissable, deux grandes entailles partant de ses oreilles à sa bouche, qui était similaire à ce qui était arrivé à Kuchisake-onna. Ses yeux étaient posés dans son estomac remplaçant le cœur disparu. Un large couteau de cuisine était planté dans le crâne du jeune homme.


Les murs blancs de la chambre portaient maintenant une inscription.


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