5. Vndrdi
J’ai faim. Pas surpris pour un sou ; normal vu l’occasion, un sursis au profit d’un instant collation. Sandwich du jour à l’horizon, suivi du croissant frais ; banal, courant, mais attrayant.
Supputons un jardin à l’abord cordial, ainsi qu’un banc vacant. Faisons un pronostic. Aura-t-on la paix ? Un midi sans clodo ni gamin ? Hissons pavillon blanc, croisons nos doigts.
Au magasin, un commis connu — toujours jovial — subit tohu-bohu, sourit aux chalands hâtifs, offrant promotions aux plus prompts. Il fournit mon sandwich, ainsi qu’un litron sans alcool, un job mis au jour l’ordonnant tantôt.
Toujours clos. Un brûlot vindicatif jaillit par wagons : putain ! Putain ! Mais putain, pourquoi ? « Maudit jardin ! » glapit l’idiot, un poing tendu. Sot qui croyait nourrir son instinct sous l’azur.
Tour du parc vain ; toc d’abruti. Tchao, gros nul !
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