Chap2: Acqualand

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« Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements. » Charles Darwin.

***

Une planète bleue…

Acqualand correspondait à l’idée qu’on se faisait d’un monde habitable. Planète tellurique, deux fois plus petite que notre monde. Elle possédait deux satellites naturels, une lune rouge et l’autre grise. Ses journées, plus courtes que sur Terre, ne faisaient que vingt heures. Elle tournait autour de Gamma Pavonis en 18 mois.

L’eau en surface occupait 80% de l’espace disponible et deux grandes îles, couvertes de végétation luxuriante, offraient les bases solides d’une colonie viable et durable.

***

Les astrophysiciens avaient identifié une dizaine de mondes pouvant prétendre à être colonisés. Ils en éliminèrent rapidement certains, qui pour diverses raisons, présentaient des problèmes d’implantation. Désormais, pour ceux qui restaient, il fallait aller vérifier sur place et décider si le jeu en valait la chandelle. Le risque zéro, dans ce genre de situation, n’existait pas.

L’officier navigateur, en collaboration étroite avec l’officier moteur, réussit à définir une route qui, tout en économisant l’énergie thermonucléaire encore disponible, permettait de s’approcher du plus grand nombre de planètes convoitées.

Le premier monde visé se trouvait à moins de six jours de voyage. Malgré des qualités indéniables, cette planète s’avéra pauvre en oxygène. La sonde, chargée d’analyser les caractéristiques chimiques du sol, révéla une présence importante de méthane, un poison pour l’humanité. Déclarée inhabitable, le projet de colonisation fut abandonné et le Nautilus-IV poursuivit sa route.

La planète suivante orbitait, elle aussi, autour d’Ursae Majoris. Un énorme anneau d’astéroïdes rendait son approche difficile. La sonde trouva une atmosphère à base de carbone. À nouveau, la planète fut déclarée inhabitable. Ces deux échecs successifs furent difficiles à accepter et le découragement commença à se répandre parmi les colons.

Le vaisseau continua sa route et changea de système solaire pour atteindre HR 4458, une étoile binaire. La première étoile était une naine orange et la seconde, une naine blanche.

Le vaisseau cartographia rapidement l’ensemble des planètes gravitant autour de ces étoiles et sélectionna cinq planètes susceptibles d’être compatible avec la vie humaine.

Le Nautilus-IV se positionna en orbite autour d’une petite planète bleue, couverte d’eau. L’équipage reprit espoir et, fébrilement, tous attendirent les résultats de la sonde.

Le verdict fut accueilli avec enthousiasme, ce monde s’avéra parfaitement viable.

***

Le sergent Bruno Duval attendait, un peu tendu, derrière la porte de la cabine du capitaine. La convocation était succincte : « veuillez vous présenter chez le capitaine, immédiatement. »

Deux civils sortirent de la pièce, les bras chargés de documents et le capitaine l’invita à entrer.

— C’est le grand jour ! dit-il en s’écartant pour laisser passer le militaire.

— Espérons-le, se contenta de répondre le sergent.

Nixon referma la porte et retourna s’assoir derrière son bureau. Il invita le soldat à en faire autant en lui proposant une chaise, mais celui-ci refusa poliment.

— Sergent… Il y a ce qu’on sait, ce qu’on devine et ce qu’on doit vérifier concernant cette planète. Vous devez aller sur place et vérifier… Qu’on n’envoie pas tous ces gens à la mort.

— Je suis à vos ordres, Capitaine.

— Si vous saviez, comme il est apaisant, pour un homme comme moi, qui peine souvent à se faire comprendre de ses subordonnés, de discuter avec des soldats de la Space-Legion. Quel que soit ce qu’on demande, on a la même réponse et c’est bien ! Vous êtes des gens rassurant.

— Nous sommes là pour servir, Capitaine.

— Et je vous en félicite ! Considérez-vous en mission de reconnaissance, j’ai besoin de tout savoir sur ce monde avant d’autoriser le débarquement des nôtres.

— Je regroupe mon équipe et nous partons immédiatement.

— Merci, Sergent. Soyez prudent, car le diable se niche souvent dans des détails qui, de prime abord, pourraient sembler insignifiants.

Le soldat salua le capitaine puis quitta la pièce. Une fois dans le couloir, il activa la console de son avant-bras et informa son équipe des nouvelles directives.

— Samuel, Lila, Alvaro, et Mia, préparez-vous pour une mission d’exploration terrain. Nous allons descendre sur la planète pour inspection et validation, avant un éventuel débarquement des colons.

Les « à vos ordres, Chef » fusèrent sur le canal radio dédiée à la Space-Legion. En moins de trente minutes, les cinq soldats et leurs équipements attendaient dans le sas de décompression pour rejoindre la petite navette « Vénus-III » arrimée à l’arrière du vaisseau.

Le pilote, un gaillard de près de deux mètres, entama les vérifications d’usage avant de débloquer les portes et laisser entrer les soldats. Puis, une fois tout le monde bien attaché, il déverrouilla le système d’arrimage et s’éloigna lentement du vaisseau.

Il activa ses fusées et piqua directement vers la planète.

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