Chapitre 20
Le jacuzzi a mis une éternité à se remplir. Enfin, on a pu se glisser dans l’eau presque brulante, et j’ai étendu mes jambes, posé ma tête sur le bord du bassin, me laissant flotter. C’était bon, la morsure de l’eau un peu trop chaude et la détente que cela m’apportait…
Clément a bougé dans l’eau, provoquant un léger clapotis, et un instant après le moteur a commencé à ronronner, les buses ont créé un courant dans l’eau. Il s’est réinstallé près de moi, et on a fermé les yeux en silence un long moment, se laissant masser délicatement par l’eau. J’avais une buse juste derrière moi, qui massait mes reins, et une autre un peu plus haut, proche de la nuque.
« Mmmm… qu’est-ce que c’est agréable… » ai-je ronronné.
« C’est la première fois ? » m’a demandé Clément. J’ai hoché la tête en souriant, sans ouvrir les yeux. Il y a eu un remous différent des autres, et la voix de Clément s’est rapprochée de mon visage :
« J’espère te faire découvrir encore plein d’autres choses. »
J’ai ouvert les yeux pour l’enlacer, l’embrasser, dans la manœuvre je me suis tournée un peu, et le courant d’eau a contourné mon ventre pour venir longer mes cuisses, et mon entrejambe. J’ai fermé les yeux sans pouvoir retenir un gémissement de bonheur, que Clément a attribué au baiser. Lorsqu’il s’est écarté, je n’ai pas bougé, pour continuer à écouter les sensations. La caresse de l’eau déclenchait des papillons dans mon ventre.
« Ça va ? » s’est étonné Clément en me voyant immobile dans une position bizarre. J’ai dû rougir un peu, parce qu’il a repris aussitôt : « Héhé, ça a l’air de te plaire… »
Je n’ai pas répondu, me contenant d’imaginer le trajet de l’eau sur mon corps. Et bientôt, j’ai senti les mains de Clément se joindre à la caresse du bain.
Il s’est glissé dans mon dos et m’a assise entre ses cuisses, adossée à son torse. Sa main brulante a quitté l’eau pour caresser mon visage, et il a appuyé doucement sur mon front pour que je pose ma tête contre lui, en arrière. Je me laissais faire, alanguie par le bain, les yeux fermés. En plus des bulles dans l’eau, qui massaient mon corps, les caresses de Clément me détendaient. J’entendais sa respiration, chaude et profonde. Il avait mis de la musique, du classique. Je n’étais pas vraiment fan, mais ça se laissait écouter, et c’était propice à la relaxation.
Les yeux fermés toujours, je me focalisais sur mes autres sens. L’ouïe, avec la musique et le souffle de Clément près de mon oreille ; goût de ses baisers quand je tournais la tête suffisamment pour atteindre sa bouche, odeur des sels de bain qu’il avait mis dans l’eau ; le toucher surtout était sollicité.
Je fis un effort pour que mes mains me répondent, et caressai les cuisses fermes et poilues qui collaient aux miennes. La respiration de Clément changea alors que je remontais le long de ses cuisses, jusqu’à son ventre. Il y avait longtemps que je sentais son sexe tendu entre mes fesses, et ça m’excitait. Je voulais le caresser, mais il m’en empêcha en saisissant mes poignets pour les écarter de son ventre. Je protestai d’un gémissement et sentis Clément bouger.
« N’ouvre pas les yeux, ma belle. Laisse-moi faire. Fais-moi confiance. » chuchota-t-il à mon oreille. Je le laissai remonter mes mains derrière sa nuque, et croisai mes doigts comme il me le demandait, puis je le sentis agripper mes cuisses et me soulever comme une plume. Toujours collée contre son torse, je sentis qu’il bougeait dans le bassin, et il m’amena juste devant une buse, de façon à ce que l’eau qui en sortait, sous pression, vienne frapper mon entrejambe. Je soupirai de plaisir en m’accrochant un peu plus fort à sa nuque, et l’entendis sourire près de mon oreille : « Je savais que ça te plairait… Ecarte un peu plus tes cuisses, là… comme ça… Tu es bien ? »
J’acquiesçai d’un couinement qui pouvait passer aussi bien pour un oui que pour du plaisir, et le laissai modeler mon corps dans la position qu’il désirait.
Il pouvait me faire ce qu’il voulait, du moment que le jet continuait à bouillonner sur mon ventre et mes cuisses.
« C’est bon, ma belle ? » La voix grave de Clément accompagnait la montée du plaisir, et lorsqu’il fut certain que je n’allais pas bouger, ses mains délaissèrent mes jambes qu’elles maintenaient pour frôler mon buste, ma gorge, et se refermer sur mes seins. Il caressa et pinça mes tétons, m’arrachant de petits cris de plaisir, je sentais mon corps s’engourdir et se tétaniser à la fois, ça montait, ça montait, je crispai mes mains derrière sa nuque, mon corps s’arqua tout à coup, et Clément lâcha mon sein droit pour poser sa main sur mon ventre, me plaquant contre lui.
« Ne bouge pas… Laisse monter le plaisir… » Il torturait toujours mon téton gauche, son sexe était logé entre nous, et sa voix chaude me berçait. « C’est bien, ma belle, laisse-toi aller… » J’agrippais ses cheveux entre mes doigts, le plaisir montait dans mon corps, il menaçait à présent d’envahir mon cerveau et ma respiration était complètement désordonnée, je geignais par moments.
« Tout doux, princesse, détends-toi… respire doucement… » m’encourageait Clément. « C’est bien, ma belle…
_ Hhh… Cl… Cl… Clément !
_ Je suis là. Jouis, ma belle, jouis… » Je laissais le plaisir m’envelopper, m’envahir, j’avais l’impression de flotter hors de mon corps tout en sentant le souffle chaud de Clément sur ma joue et dans mon oreille.
Ensuite, il me garda contre lui un moment, alanguie de plaisir dans ses bras, le front niché dans son cou, à tenter de reprendre ma respiration. Ses mains, légères, caressaient mon visage, mes bras, l’une se posa entre mes seins pour sentir mon cœur battre follement.
« Tu veux rester encore un peu, ou tu préfères sortir ? » me demanda-t-il au bout d’un moment. Comme l’eau commençait à refroidir, on a ouvert la bonde et Clément m’a assise sur le bord du bassin avant d’aller chercher un peignoir pour m’en envelopper. Je me laissai frictionner et sécher, comme une poupée de chiffons, et il me porta presque jusqu’au lit.
« J’en connais une qui va bien dormir… » dit-il à mi-voix en se glissant contre moi sous les draps. Et je ne me souviens plus de la suite.
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