Idée fixe sans astérisque (ou presque)
Y en a, quand ils ont une idée en tête, ils l’ont pas au cul comme l’aurait dit ma grand-mère, et Sissi est de ceux-là : ça fait une semaine qu’elle me bassine avec son tatouage d’« astérisque » .
Vous vous demandez sûrement, et à juste titre, ce que je viens foutre là-dedans ? Après tout, me direz-vous, elle fait ce qu’elle veut de son corps, il est à elle. Oui mais… et y a un MAIS ! faut que j’y aille avec elle pour lui tenir la main. Parce que figurez-vous que depuis petite, ma fausse blonde colocataire a une peur panique des aiguilles ; faut être maso quand même !
Pourtant, de ce que j’entends parfois à travers la cloison fine comme du papier à cigarettes qui sépare nos deux chambres, elle serait plutôt du genre sadique. Bon, pas trop hein, y a quand même de la jolie fourrure rose autour des menottes cachées sous son lit. Mais quand même…
Pis après le tatouage, ce sera quoi ? Un piercing au nombril ? Ceci dit, tant que c’est pas un anneau dans le nez, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !
Comment ça j’exagère ? Y a pas un seul piercing qui soit pire que le septum ! Enfin, à part peut-être le prince Albert… heureusement, Sissi ne possède pas le matériel adéquat sur lequel ajouter un anneau.
Mais je digresse ! Bien que ça non plus, elle n’en ait pas un gramme…
Et puis, elle finira peut-être par abandonner, comme moi l’idée de sauter, quand on sera chez le tatoueur... au rez-de-chaussée.
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