1. Géographie d'Egladregor

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Journal de voyage d'Arthus Valcor, explorateur Humain, jour 24 du mois de Tetrabre, dernier jour avant l’expédition vers Egladregor.

Cela fait des mois que j'étudie les cartes et récits de ceux qui ont osé s'approcher des terres d’Egladregor. Demain, je serai enfin aux portes de ce continent légendaire, terre d’origine des mystérieux Dragoviens, dont le nom signifie "Terres Fertiles" dans leur langue. Il paraît que cette terre n’a rien à envier aux vastes étendues de notre Epeïros, et pourtant, sa réputation la précède. Je consigne ici tout ce que j’ai appris avant de m’aventurer dans ces contrées inexplorées par notre peuple.

Egladregor partage un climat équatorial brûlant, similaire à certaines régions de notre propre continent, mais possédant également quelques biomes qui la rend unique. La plupart des récits évoquent un paysage dominé par d’immenses plaines herbeuses, des steppes et savanes à perte de vue. Cependant, il existe aussi des zones bien plus hostiles, marquées par une géographie singulière et des créatures tout aussi fascinantes que dangereuses.

Au nord-ouest, la région appelée Regordara, ou "Terres de Lave", est réputée pour son activité volcanique incessante. Ceux qui en sont revenus racontent que la roche y fond sous les pieds et que des créatures crachant de la lave y prospèrent. Cet endroit sera peut-être l’une de nos dernières destinations, mais il faudra nous équiper en conséquence. C’est peut-être l’une des terres les plus hostiles pour un voyageur, mais cela la rend d’autant plus fascinante.

Le cœur du continent abrite le Regorsulaf, ou "Terres Sèches", une immense étendue désertique où la chaleur est toute aussi accablante. On y trouve des ergs, des étendues de sable, et des regs, des déserts de pierre. Peu de végétation, peu d'eau, mais je suis curieux de découvrir comment la vie a pu s’adapter à un tel environnement.

Au nord de cette mer de sable, deux grandes régions, Nedasofdil, ou "Passe de l'Ouest", et Vestofdil, ou "Passe de l'Est", composés de brousses et savanes tropicales. Ce sont des voies de migrations essentielles pour les espèces en quête d’eau et pour les Dragoviens eux-mêmes. Ces régions, fertiles en vie animale, longent la grande mer intérieure Delladriva, ou "Eau de Vie", une étendue d’eau douce qui est, paraît-il, l’épine dorsale de cette partie du continent.

Le nord est marqué par des forêts tropicales denses, le Regorasilgam, ou "Terres des Arbres Chauds", bordant presque toute la côte nord du continent. C'est une région que j'ai hâte de découvrir, bien que les récits des marins évoquent d'énormes mangroves et des créatures aquatiques inconnues.

Vers l’est, les plaines du Vestregor, ou "Terres de l’Est", s’étendent jusqu’aux frontières de l’Epeïros, notre propre continent. Ce sera évidemment la première terre que nous foulerons. C’est ici que les Humains et Dragoviens se croisent parfois, et j’espère que notre expédition saura se montrer pacifique. Après tout, il y a de cela deux siècles, cette région fut le théâtre de la "Guerre du Premier Contact" entre Humains et Dragoviens.

Au sud, le Linnadregor, ou "Longues Terres", forme la plus vaste plaine du continent, reliant l’est et l’ouest. Ceux qui y sont passés évoquent des troupeaux massifs d’animaux inconnus, des prédateurs redoutables, et un horizon sans fin. La traversée de cette région sera cruciale pour atteindre la côte ouest, où se trouve le Nedasregor, ou "Terres de l’Ouest", la frontière avec la Grégorie, un continent encore assez peu connu.

Le sud du continent est plus tempéré, une transition vers des climats plus doux. La région de Regornudagam, les "Terres des Arbres Froids", longe presque toute la côte sud du continent et est recouverte de forêts de feuillus, un contraste saisissant avec les savanes brûlantes du nord. Je suis intrigué par cette variété.

Enfin, le Regorsillat, ou "Terres Ingrates", se trouve au sud-ouest. On dit que la région est capricieuse, frappée de tempêtes fréquentes provenant de la Grégorie. Les vallées y sont profondes, les forêts clairsemées, et le climat y est méditerranéen.

L'Egladregor semble regorger de mystères et de dangers, mais c’est précisément pour cette raison que je suis ici. Ce continent est encore largement inexploré par nos semblables, et il est temps d’en découvrir plus. Demain, l’aventure commence. Que les Dieux soient avec nous.

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