Révélations

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- Tiens, lis.

Mon frère me tendait son téléphone. Je le pris mais mon visage perdit sa couleur quand je vis l'article qu'il me demandait de lire.

" Une femme accuse son fils de violence parentale, et de séquestration d'enfants"

Mme C..., habitante de la Bretagne à déposé plainte contre son propre fils. En froid depuis des années, cela faisait dix ans qu'elle n'avait pas vu ses petits enfants quand l'aîné lui a un jour rendu visite. Elle déduit à sa façon de raconter ces dix dernières années, qu'il n'avait pas d'amis et qu'il était élevé en marge de la société.

Inquiète, elle a tout de suite porter plainte, avec le témoignage écrit de son petit fils et le père a donc été convoqué chez le juge pour s'expliquer.

Nos confrères ont pu interrogé le juge qui a aimablement répondu que la demande de surveillance avait été transmise aux services sociaux pour vérifier l'état physique et mental des enfants... "

Et plus loin, d'autres articles du même genre et une photo prise par un journaliste. C'était quand ils avaient emmené les enfants. Une photo déchirante. D'un côté les parents tentaient de retenir leurs enfants en pleurs. Et là, retenant un enfant, c'était...

- Blanche...

Mon frère me pressa l'épaule en signe d'affection.

- Pas besoin de chercher plus loin le secret de Blanche. C'était une enfant battue...

Rageusement je me retournai.

- Non ! J'ai vu son père et la douleur sur son visage quand sa mère est morte, ce n'est pas vrai, ils mentent tous ! Tu ne comprends donc pas ! Le groupe à l'enterrement, ce jeune homme... C'était eux ! Ils ont tué sa mère en lui prenant ses enfants ! Ah les traîtres...

Évidemment Paul ne pouvait pas comprendre.

Mais j'en étais certain.

Son frère avait menti.

Sa grand mère avait menti.

Ils avaient tous menti.

Ils avaient détruit une famille.

Ils avaient détruit la vie de la mère de Blanche.

Et celle de son père.

Et celle de ses frères.

Et celle de ses sœurs.

Et celle de Blanche.

Et leurs mensonges avaient tué une vie.

Et ils restaient impunis.

Ils continuaient à vivre paisiblement.

Sans remord.

Blanche...

Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?

Pourquoi avoir gardé ce poids pour toi seule ?

Blanche...

- Je dois la voir ce soir.

- Maman et moi te couvrirons, ne t'inquiètes pas.

Merveilleux Paul.

Merveilleuse maman.

Ce n'est que maintenant que je me rends compte la chance que j'ai d'avoir une mère et un frère comme eux.

Blanche...

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